Pour une raison inexplicable (et probablement inexcusable), j’étais totalement passé à côté de cet album publié par l’éditeur « Au diable Vauvert ». Depuis la lecture de « Cages », qui est un des meilleurs albums que j’ai eu l’occasion de lire, je suis pourtant grand fan du travail de Dave McKean. Le voir ici associé à Neil Gaiman, avec qui il a notamment déjà travaillé sur l’incontournable « Sandman », me laisse encore plus dubitatif concernant l’origine de cet oubli.
« Signal to noise » est un récit paru en 1992 chez VG Graphics, qui relate les derniers jours d’un cinéaste qui espère achever le scénario de son ultime film avant qu’un cancer ne l’emporte. Après avoir appris qu’il ne lui restait plus que quelques mois à vivre, les pensées de l’homme naviguent entre le sujet de ce film devant aborder la fin hypothétique du monde en 999 après J.C. et la fin de son propre monde…
En proposant de suivre les dernières pensées de ce personnage, Neil Gaiman invite à réfléchir sur la mort, sur la peur et sur les rêves inaboutis. Si ces textes de Neil Gaiman, qui invitent une nouvelle fois à plonger au plus profond de l’âme humaine, valent évidemment le détour, ils font surtout écho aux superbes planches de Dave McKean. Mêlant peintures, dessins, photographies et autres techniques, l’artiste propose une nouvelle fois un voyage visuel de toute beauté et totalement déstabilisant.
Une œuvre incontournable pour tous les fans de ces deux auteurs d’exception !