Dois-je rappeler que je ne suis qu'un homme ?
Car si la magie des claviers, des ombres portées par le monde virtuel cachent mon visage, sans importance, je me glisse plus facilement dans mon costume. Tempes grisonnantes, cheveux courts, doucement parfumé, je suis inconnu, un homme parmi les autres mais peut-être pas comme les autres. Tout comme vous, je n'aime pas être assimilié à un groupe sur une parole, sur un jugement trop hâtif, au détour d'une conversation, d'un papotage entre femmes, rajouté brusquement dans cette masse masculine et machiste, virile et caricaturée par des décennies de mauvaises habitudes de ces mâles. Non, désolé, je ne suis pas tout à fait comme eux, j'ai comme eux certaines singularités, et parfois même, au regard des autres, des femmes, il arrive que l'on me donne une sensibilité particulière, une part de féminité.
OUI, je l'assume, j'en ris quand parfois les mots dépassent les pensées, quand les situations deviennent cocasses, quand cela trouble mes interlocutrices, et surtout quand cela e*****e certains balourds de maris. Heureusement aussi cela permet de gérer naturellement un petit espace ouvert, ce blog, avec mon regard vers l'extérieur, vers vous, les femmes.
Certes je suis un esthète un brin sélectif, parfois un peu persiffleur et je griffe avec humour des silhouettes qui me paressent plutôt improbables que belles. Et pourtant je ne cherche pas la perfection, car comme vous, je vis dans un monde normal. Je fais les courses, je m'occupe de mes enfants, je croise des gens, dans un univers quotidien entre Paris et Province. Tous les âges, des adolescentes dont mes filles, des mamans avec bébé, des trentenaires célibataires, des quadras divorcées, des quinquas heureuses, des mamies souriantes, des seniors ravissantes parfois même séductrices malgré qu'elles soient de l'âge avancée de mes grands-mères.
Je vois la vie défiler, comme vous, mais je ne garde que le glamour et certains codes vestimentaires, mais aussi des allures qui donnent des mouvements, des sourires et des larmes. Mon regard est celui d'un contemplatif absorbé non par le prochain besoin d'écrire (sincèrement je n'y pense jamais, cela vient seul), mais par cette profonde passion pour la liberté au féminin. D'expression, de vie, de travail, de mode, de rythmes, de couleurs de cheveux, de tous ces détails qui sont ancrés en vous, et des autres que vous pouvez mixer à foison.
Mon dernier rayon de soleil, plutôt deux, une femme moulée dans une robe qui lui donnait des hanches de déesse, on attendait Marylin en la voyant de dos. Et quand elle s'est tournée, elle avait des cheveux gris sous la capuche de son gilet court, très trendy, un visage ridé et ensoleillé de bonheur. Son mari l'attendait sur un banc dans la galerie commerciale, apparemment toujours aussi séduit par la volupté, par l'énergie féminine de cette dame.
Le second, dans le même magasin, une jeune femme, un boulot avec des horaires probablement variables, au bon vouloir d'une patronne souvent triste derrière son comptoir. Pour une fois, celle-ci devait chercher la définition du mot aimabilité dans un dictionnaire, mais elle durait, persuadée que cela commençait par un "h". Bref, cette jeune femme, avec sa tenue impeccable, et son sourire lumineux nous a aidé, conseillé, guidé pour un petit cadeau pour une copine de ma benjamine. Ce service, humain et non plus "cherchez-vous même, payez et la ramenez pas", je l'ai savouré. Vraiment, simplement.
Comme j'aime les étincelles ultra-glamour qui illustrent cet article, mais je vous en reparlerai un autre jour.
Nylonement