HYPERACTIVITÉ (TDAH): Reconnue comme une vraie maladie pédiatrique – HAS

Publié le 12 février 2015 par Santelog @santelog

Comme son nom l’indique déjà, le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble complexe Son incidence est en hausse et son traitement est de plus en plus fréquent. Avec ses recommandations, la Haute Autorité de Santé contribue à la reconnaissance d’un trouble souvent au terme "hyperactivité" et qui pourtant handicape sévèrement les enfants et adolescents (ou adultes) jusque dans l’accomplissement de tâches simples et quotidiennes. Un trouble qui reste mal connu d’où cette recommandation à objectif d’aider les médecins à établir un pré-diagnostic et orienter les enfants et leur famille.

Le TDAH touche environ 5 à 10% des enfants dans les pays riches et en particulier des garçons, chez qui il est de 3 à 3,5 fois plus fréquent. Les symptômes du TDAH, décrits dans le DSM-5, incluent la distraction, l’agitation ou l’hyperactivité, l’absence de concentration et…l’ennui. La plupart des enfants s’impatientent, chahutent, ou sont distraits par moments au point d’avoir des difficultés à se concentrer ou à rester concentré et à accomplir certaines tâches du quotidien comme scolaires. En général, le diagnostic est posé lorsque le niveau d’hyperactivité ou le manque de concentration est tel qu’il empêche l’enfant de se livrer aux activités normales, adaptées à son développement. Car ce comportement de l’enfant entraine de nombreux problèmes dans sa vie sociale, familiale et scolaire. La sensibilisation des parents et des professionnels de santé s’est renforcée, son diagnostic est de plus en plus courant, et les prescriptions de médicaments chez les enfants de plus en plus fréquentes. Ainsi, sur sa prévalence, les dernières statistiques (Source CDC) font état d’une hausse de 21,8% en 4 ans. D’autres études montrent que les prescriptions de Ritaline ont progressé, selon les pays, de 50 à 75% (en France) en 5 ans.

Repérer, pour le médecin généraliste, qui ne voit l’enfant que quelques minutes est déjà complexe.

De plus, il n’existe pas de signes neurologiques ou physiques propres au trouble, précise l’HAS dans son communiqué. Enfin, l’expression du TDAH est variable d’un patient à l’autre et peut ressembler à celle d’autres troubles comme de l’apprentissage ou du spectre autistique. Le médecin généraliste, en première ligne dans le repérage n’a que 3 facteurs clés (déficit de l’attention, hyperactivité motrice et impulsivité) et il devra s’intéresser à la souffrance de l’enfant, son contexte social, son processus d’apprentissage et ses relations au sein de la famille pour pouvoir poser un pré-diagnostic de TDAH avant d’orienter l’enfant vers un médecin spécialiste du trouble. Ce dernier pourraconfirmer ou non le diagnostic et initier la prise en charge.

Une prise en charge globale et adaptée aux symptômes de l’enfant et à leur sévérité : La recommandation de la HAS rappelle l’objectif d’agir à la fois sur les symptômes, sur les comorbidités associées et d’apporter une information et des conseils à la famille. Le traitement médicamenteux ne doit être choisi qu’en seconde intention :  » En première intention, une prise en charge non médicamenteuse doit être mise en œuvre, combinanten fonction des besoins de l’enfant des mesures psychologiques, éducatives et sociales. Si ces mesures sont insuffisantes, un traitement médicamenteux peut être initié « . Une recommandation primordiale alors que l’usage de la Ritaline® (méthylphénidate) a augmenté, en France, de 70% en 5 ans. Sa prescription, rappelle la HAS, doit être intégrée dans une approche personnalisée à chaque enfant, en complément d’une thérapie non-médicamenteuse et réévaluée tous les mois.

Source: Haute Autorité de Santé Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) : repérer la souffrance, accompagner l’enfant et la famille

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