12 faits importants sur le REER

Publié le 12 février 2015 par Fabien Major @fabienmajor

Depuis son introduction au Canada en 1957, le REER a conquis le bas de laine de millions d’épargnants mais a aussi son lot de détracteurs. Ne laissez cependant pas votre beau-frère ou le tit-Joe connaissant du bureau vous répéter des mythes et légendes urbaines à propos du régime d’épargne-retraite. Clarifions les faits une fois pour toutes!

  • Le REER n’est pas un abri fiscal. C’est un report d’impôt. En déduisant les montants que vous y cotisez, vous réduisez vos impôts sur le revenu pour l’année. Les impôts seront payables au moment du retrait.
  • Sauf rare exception, l’échelle d’imposition est plus faible à la retraite. Alors, le prélèvement d’impôt lors des retraits est moindre que les déductions obtenues. Durant la phase d’accumulation, la croissance du REER se fait à l’abri de l’impôt. Il est donc très important de choisir des produits offrant des gains intéressants.
  • Ne pas cotiser à un REER de peur de perdre le supplément de revenu garanti est un pari perdant. Cela signifie que vous souhaitez volontairement vivre vos derniers jours sous le seuil de la pauvreté. En effet, le SRG est destiné aux Canadiens âgés les moins nantis, c’est-à-dire touchant des revenus annuels inférieurs à 17 088$.
  • Le REER n’est pas un produit financier. C’est un régime. Vous pouvez y déposez les produits financiers de votre choix : CPG, actions, obligations, fonds, devises… Plus vous vous impliquez et comprenez les placements utilisés plus vous augmenter vos chances de voir votre REER prendre de l’ampleur.
  • Si pour l’achat d’une voiture, vous pouvez visiter 4 ou 5 concessionnaires autos, vous rendre au Salon de l’auto, achetez des guides annuels, et scruter les tableaux comparatifs, vous devez faire la même chose avec vos économies. D’autant plus que dans la majorité des cas, la valeur des REER est supérieure à la valeur d’une voiture de luxe et… elle s’apprécie avec le temps.
  • Vous pouvez cotiser 18% de votre revenu annuel sans dépasser 24 270$ pour l’année d’imposition 2014. Ce plafond atteindra 24 930$ en 2015.
  • Pour cotiser à un REER, il suffit d’avoir un revenu gagné déclaré. Cela signifie du salaire et du revenu d’entreprise, des revenus de location, des pensions pour invalidité reçues de la RRQ et des pensions alimentaires imposables.
  • Les revenus de dividendes, de prestation de retraite de la RRQ, de la sécurité de la vieillesse, des rentes et allocations de retraite, prestation à la suite d’un décès et retraits d’un REER, RPDB, FERR ou FRV ne comptent pas dans le calcul de votre cotisation admissible.
  • Cette année, pour inclure votre cotisation dans votre rapport d’impôt 2014, la date limite pour cotiser est le 2 mars 2015. Mais si vous cotisez mensuellement à longueur d’année, votre argent profitera immédiatement sans vous créer un sentiment d’urgence l’année suivante. Les contributions automatiques sont formidables et finissent par être bien plus payantes.
  • Ceux qui contribuent à un REER personnel mensuellement ou à chaque deux semaines, peuvent demander à leur employeur de déclarer dans le formulaire de retenue d’impôt à la source, ces contributions personnelles REER. De cette façon, vous obtiendrez à chaque paye votre retour d’impôt qui normalement vous est consenti au printemps. Attention de ne pas déclarer 2 fois vos contributions.
  • Un REER garni augmente votre valeur nette. Aux yeux du banquier ou de tous créanciers, c’est un signe de bonne santé financière et de rigueur dans la gestion financière personnelle.
  • Pour l’achat d’une première maison ou un retour aux études, il vous est possible d’ « emprunter » des sommes de vos REER sans impôt. Les programmes RAP et REEP le permettent. Si vous ne redéposez pas les sommes dans la période de temps permise, vous serez pénalisé. Vous devrez remettre les déductions d’impôt qui vous ont été versées chaque année où vous avez négligé de faire les remboursements.