Peu de groupes émergents peuvent se targuer d’une aussi bonne étoile que Koi Child, ce très prometteur septet australien a récemment éveillé les passions sur la toile à la sortie de « Slow One« . Souvenez-vous, nous vous avions présenté leur tout premier morceau, produit par l’un des cadors de la scène rock psychédélique australienne, dans notre cocktail de février. Retour sur l’histoire d’une formation peu commune…
Dans la petite ville portuaire de Fremantle (Freo pour les intimes) au large de l’Australie Occidentale, naissent Kashikoi et Child’s Play, deux groupes a priori aux antipodes, si ce n’est reliés par le même amour d’une musique chill et mélodieuse.
D’un côté, Kashikoi, brillant quartet jazz bien nommé (Kashikoi signifie « intelligent » en japonais), se livre aux expérimentations instrumentales groovy, et de l’autre, Child’s Play, trio hip hop, excelle dans l’art de mixer saxophone, rimes et musique électronique.
Tout semblait séparer ces deux groupes diamétralement opposés, jusqu’à ce que leurs carrières se scellent à la suite d’un concert donné en mars dernier : invités à se produire dans le même bar, Kashikoi et Child’s Play décident de se rejoindre en fin de soirée sur la même scène pour jouer ensemble, la cohésion est immédiate, le succès spontané, Koi Child est né.
Comble du destin, un spectateur bien particulier assiste à la toute première représentation du groupe fraîchement formé, un invité mystérieux qui s’était notamment illustré par ses albums Lonerism et Innerspeaker… Vous l’avez bien compris, peu de groupes ont la chance de débuter sous les yeux du leader de Tame Impala, Kevin Parker.
Séduit par le groupe, le musicien invite Koi Child à jouer en première partie de Tame Impala et produit leur premier morceau. Cet enfant de l’amour (« Koi Child » en anglo-nippon) est décidément placé sous les meilleurs auspices.
Il est à présent temps de découvrir le premier morceau de Koi Child produit par Kevin Parker, intitulé « Slow One » :
Un tel morceau est difficile à définir en un seul mot, « perfection » est cependant celui qui s’en rapproche le plus. Cette douce et lancinante ballade hip hop et jazzy laisse l’auditeur coi, tant la richesse de la composition et la symbiose des deux groupes semble naturelle et d’une désarmante fluidité, « as it was meant to be ».
L’ensemble est vibrant et remarquable : toute une histoire de la musique nous est contée par le septet australien, effluves jazz et émanations hip hop s’enlacent amoureusement, des élans reggae ponctuant cette délicieuse production surmontée d’un flow énergique et dévastateur. Les inspirations éclectiques des sept membres du groupe se font écho, guidées par un souci commun d’unité et de perfection musicale.
Cela ne vous aura pas échappé, Koi Child est le grand coup de cœur du Limonadier et d’ici la sortie de leur premier EP, on vous annonce une petite surprise à venir très bientôt dans notre magazine, stay tuned !
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