Viollet-le-Duc, vue restaurée du théâtre de Taormine, 1839
D'autres dessins plus inattendus, ceux de Dame Nature : la montagne, les animaux, les plantes... Notre homme était un esprit curieux, cartographe à ses heures. En quoi cela sert-il sa vision de l'architecture ? Tout simplement en considérant les bâtiments comme des corps avec leurs squelettes et leurs chairs.Aperçu du musée de la sculpture comparée
Et où fait-il ses armes comme architecte et restaurateur ? Sur le chantier de la Sainte Chapelle, aux côté de Lassus et Duban. On a ensuite un aperçu du chantier de Notre-Dame, de Pierrefonds (par des dessins)... et puis c'est tout. Pas de traces de Vezelay, de Carcassonne ou de Saint-Sernin de Toulouse (pour nommer ses chantiers les plus contestés). L'expo s'intéresse à d'autres créations de l'architecte, notamment ses dessins d'ornements et d’orfèvrerie, fortement inspirées de l'art gothique. Et à des aspects divers de sa personnalité, comme sa volonté de transmettre ses connaissances, que ce soit par l'écrit (dictionnaires, livres pour les enfants, etc.) ou par l'objet (Musée de sculpture comparée).L'exposition n'est donc pas tant consacrée à Viollet-le-Duc comme architecte que comme dessinateur, pédagogue ou visionnaire. N'y allez donc pas en ayant trop à l'esprit ses réalisations architecturales, vous risqueriez de ne pas vous y retrouver. La volonté est plutôt d'explorer la source féconde des créations de l'artiste, ses visions...
Viollet-le-Duc, wagon du train impérial, 1856
Si le parti pris ne m'a pas toujours convaincue, construisant une rétrospective qui se veut autre chose qu'une rétrospective, j'ai été séduite par les multiples facettes de Viollet-le-Duc. Enfin, notez que beaucoup de dispositifs intéressants ont été mis en place pour faire du visiteur un dessinateur !