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Les atomes crochus

Publié le 12 février 2015 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Nous approchons de la Saint-Valentin, et avant de vous parler de ce célèbre Valentin, encore deux expressions autour de la rencontre amoureuse pour vous faire patienter !

Avoir des « affinités électives » et avoir des « atomes crochus » avec quelqu’un désignent le fait que des ressemblances entre des êtres peuvent faire naître la sympathie, voire plus. (« Plus si affinités », précisément!)

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les « atomes crochus » ne sont pas une appellation récente mais remonte au philosophe Démocrite. Atomiste comme Épicure et Lucrèce, il vit de 460 à 370 avant notre ère.

Il pense que les atomes sont des corpuscules solides et indivisibles, séparés par des intervalles vides, et dont la taille fait qu’ils échappent à nos sens. Décrits comme lisses ou rudes, « crochus », recourbés ou ronds (ils sont définis par leur forme, leur figure et leur grandeur), ils ne peuvent être affectés ou modifiés à cause de leur dureté.

Aujourd’hui, on sait que l’atome est constitué d’un noyau concentrant plus de 99,9 % de sa masse, autour duquel se distribuent des électrons pour former un nuage 40.000 fois plus étendu que le noyau lui-même. Ce dernier est constitué de protons, chargés positivement, et de neutrons électriquement neutres, etc.

Quant aux « affinités électives », l’expression est la traduction française de l’œuvre célèbre de Goethe publiée en 1809 : «Les Affinités électives » (Die Wahlverwandschaften). Il y montre un intérêt scientifique pour les relations humaines, allant jusqu’à proposer un modèle chimique pour rendre compte de leur complexité. Il s’inspire pour cela du chimiste suédois Bergmann. (Combien de Suédois se nomment Bergmann ?…)

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