EST-CE A MA PORTEE ?
La vie est jalonnée de cycles, dans le sens où on traverse plusieurs vies contenues en Une, celle qui déroule le fil de la naissance à la mort. Le principe des poupées russes illustre bien cette idée, elles s’emboîtent l’une dans l’autre sans être rattachées. D’un cycle à l’autre il y a rupture même si les cycles se superposent en couches pour étoffer le fil qui nous mène du début à la fin. Sur une vie, le nombre de ces cycles varie d’un individu à l’autre et ces mutations s’imposent souvent contre son instinct conservateur car le changement, même attendu, est redouté pour les renoncements aux repères qui balisent notre vécu ainsi que pour les risques de déception quant à nos attentes. L’inconnu met à l’épreuve nos capacités d’adaptation et bouscule notre besoin de sécurité.
La rencontre amoureuse est l’un de ces événements qui démarre un nouveau cycle, mais même appelée de tous les vœux, celle-ci n’est pas toujours au rendez-vous. Quel est le mystère qui explique qu’une personne désire de toutes ses forces, vivre une rencontre amoureuse, sans y parvenir ?
On peut avancer de multiples raisons, des raisons singulières selon la personne concernée : l’incapacité à déroger d’un profil type de l’amoureux(se) ; un traumatisme affectif non intégré ; la répétition d’un scénario d’échec ; la peur d’être déçu ; la difficulté de concilier relation intime et liberté…
Si l’on dépasse les cas individuels, on peut y voir le refus de sauter dans le vide, c’est-à-dire de s’engager dans une nouvelle spirale dont on ignore les tenants et les aboutissants et qui est porteuse d’un risque de souffrances à venir. C’est ce qu’on appelle le facteur de vulnérabilité : plus une personne a connu de traumatismes antérieurs, plus elle est vulnérable, plus elle risque de connaître de nouveaux traumatismes. Pour s’extraire de ce cercle néfaste, elle met en place un mécanisme de défense, celui de verrouiller de l’intérieur (inconsciemment) les possibilités de rencontre amoureuse, alors que consciemment et dans son discours, elle exprime le désir de vivre une histoire d’amour. Aucune fenêtre ouvrant sur l’inconnu d’un horizon amoureux n’est possible, c’est un vertige trop menaçant pour l’équilibre.
En astrologie, la planète Vénus est l’archétype de l’amante, la planète Mars symbolise l’archétype de l’amant. Il faut étudier leurs positions en signe et leurs aspects pour comprendre les attentes amoureuses d’une personne, ainsi que les conflits internes concernant ces attentes, s’ils existent.
Ainsi dans la carte natale de cette femme, Mars est en Sagittaire : cette personne est attirée par des hommes animés par des convictions philosophiques, une éthique affirmée, des valeurs morales. Ils se caractérisent également par un goût prononcé pour les connaissances, l’érudition et les cultures étrangères. Cette tendance est soutenue par l’aspect de Mars – le sextile – à Jupiter, le maître de son signe. Un autre aspect (la conjonction) lie Mars à Neptune : la figure de l’amant est fortement idéalisée, cette femme rêve et attend un homme romantique, sentimental. La sexualité est perçue comme l’expression de la fusion amoureuse à laquelle elle aspire.Cette fusion où les individualités sont dissoutes, est dans le même temps redoutée par cette personne, car ce processus signifie de mettre en sourdine sa volonté personnelle, le développement de son ego. La relation amoureuse est vécue comme le renoncement, le sacrifice de l’affirmation et l’épanouissement de son individualité (conjonction à Neptune) mais aussi comme l’expérience la plus enrichissante, celle qui donne du sens à sa vie (sextile à Jupiter).
Ce clivage complique sérieusement sa vie amoureuse car l’homme rêvé s’incarne difficilement dans les rencontres qu’elle provoque de son propre fait, et lorsqu’il semble s’accorder avec l’image idéale, il menace l’intégrité de la personne, d’une façon ou d’une autre.