Pour la faire très courte, Une histoire américaine est l’histoire d’un mec (donc joué par Vincent Macaigne) qui décide de partir à New York pour tenter de reconquérir sa copine qui l’a quitté (et qui s’est accessoirement recasée et mise en ménage avec Murray Bartlett, alias Dom dans Looking). Bon courage ! En fait, c’est l’histoire d’un mec tellement amoureux qu’il en devient pathétique et antipathique ou l’art de ne jamais décrocher.
Une histoire américaine a quelque chose en plus que les autres, je me suis posé cette question : quand l’amour est à ce point-là ancré, est-il possible de ne jamais décrocher de la personne et d’espérer, alors que tout est clairement perdu ? Ou alors, est-ce une forme de sado-masochisme volontaire, parce que s’il le voulait, Vincent, il pourrait retourner en France et commencer son processus d’oubli.
Alors oui, Vincent Macaigne est pour ma part piégé dans le même genre de rôle (alors que je suis sûre qu’au fond, il a du talent ce garçon), Une histoire américaine est parfois plan-plan, mais il éveille des questions sur l’envie de bouger et de changer les choses, savoir prendre les opportunités quand elles passent (au lieu de les envoyer valser), ne pas refuser le changement et la nouveauté, savoir dire stop, arrêter de se voiler la face et avoir le courage de se regarder dans un miroir et de se dire : « mon pauvre, tu me fais pitié, arrête les dégâts ! ».
Vous voyez, en écrivant cette critique, je me rends compte que tout n’est pas perdu avec ce film, je ne l’ai pas détesté. Il y a de l’espoir ! Vincent, y’a de l’espoir ! Change-moi cette coupe de cheveux s’il te plaît et va tâter du rôle différent, hein ? Tu sais, un truc super marrant par exemple ?! Enfin, quelque chose d’un peu moins dépressif/larmoyant. Ça serait bien que les filles te courent après au lieu de l’inverse ! J’avoue, dans Eden, il y avait du mieux (et je n’ai pas vu toute ta filmographie). Pour me faire plaisir.
Sortie en salles le 11 février.