Régularisez votre situation et vos gueules les mouettes !
Si tu n'veux pas payer d'impôts Cache ton piano, cache ton banjo
Cache ta trompette
Ton tambour avec tes baguettes
Tes castagnettes et tes grelots
chantaient déjà les Charlots dont le cachet, à l’époque, n’était pas caché car HSBC n’existait pas encore très bien et l’optimisation fiscale n’était un sport national qu’à dimension réduite.
Mais ce sport s’est démocratisé ! Au fur et à mesure de l’augmentation des fortunes, en lien avec la médiatisation, la création de vedettes, de people clé en mains (qu’elles aient du talent ou pas) il a bien fallu que les banques s’intéressassent à cette oseille de VIP.
Des fichiers d'Hervé Falciani, l'ancien informaticien de HSBC Private Bank sont à l'origine d’un petit scandale « SwissLeaks » prenant l’Helvétie pour une lanterne attirant les phalènes financières qui ne cessent de dire « au pas, pillons ! ».
Oui ces fichiers font découvrir des individus qui pillent les trésors publics à leur façon ! Non en dilapidant leur bourse mais en évitant qu’elle ne soit pansue ! Ils fraudent le fisc. Ils opèrent ce qu’on appelle subtilement une optimisation fiscale.
Les fichiers ont été saisis, selon le code de procédure "16i", les 20 et 21 janvier 2009 et pourtant, on n'en est qu'au début de cette sympathique affaire et genevois pas ce qui pourrait la stopper ! Le système d'évasion fiscale mis en place dans les années 2000 par la filiale suisse de la banque britannique HSBC pour ses clients opulents pourrait en effet être encore plus important que celui révélé par le journal "Le Monde" Selon le quotidien français, la "gigantesque fraude à l'échelle internationale" a porté pendant la seule période de novembre 2006 à mars 2007 sur la somme de "180,6 milliards d'euros". Plus de 106.000 clients seraient concernés mais de plus en plus cons cernés. Parmi ces 106.000 individus on compte 3000 français dont certains noms ont été jetés en pâture des hauts à la page suisse pour y trouver la peine, zèle, heurts. Car la raillerie fleurit sur les réseaux sociaux. On se moque de Gad Elmaleh qui a fait une rafle sur le fisc avant de régulariser sa situation. Il se croyait à l’abri Gad, il finit par la connaître, celle de Bercy qui poursuit les fraudeurs. On gausse en apprenant que Dessange a coiffé Bercy d’un crâne chauve, tondu comme un œuf, en plaçant de l’argent dont il ne savait plus coiffeur à la HSBC. On en rit sous cape ; hilarité ! Il y a bien d’autres noms sur cette liste des 3000 qu’avait brandi, à son époque, Eric Woerth, notre vaillant Ministre du Budget, sauce Sarkobettancourt… Lire aussi
http://fabienjanssens.blogspot.fr/2009/09/dans-une-interview-publiee-la-semaine.html
Je ne m’arrêterai que sur celui de Philippe Lavil, histoire d’embrayer
sur une parodie ! Après un héritage d’avoirs à l’étranger, le chanteur a été contacté par
le fisc il y a quelques années, et a régularisé sa situation qu’on trouvait là
vile, indique encore Le Monde. Philippe précise: «Je n’ai jamais créé de compte
à l’étranger. Il n’y a pas eu de ma part un désir de m’évader fiscalement, je
n’en ai d’ailleurs jamais eu les moyens.»
Si c’est lui qui le dit ! Mais je préfère qu’il me le chante !
Il planque sa thune au bord de l´eau
Genève, le beau rivage !
Quelques dollars ou des euros
De la note magique que lui paient ses copains
Ou bien, c’est pathétique, nos impôts surhumains Et il en vient à bout des percepteurs requins
Qui vont, pauvres de nous, obérer nos mesquins
Revenus ! Lui s’en fout il ne veut que son bien
Recevoir sans donner, l’égoïsme lui vient
Il ne fréquente pas les bas taux
Pour ses placements pérennes
L’argent dans le mystère est haut
Placé, quel bas de laine !
Il trafique un peu, fait des apports
De mallettes emplies d’or
Y a aucun malaise dans sa combine
C´est une musique machine
Il camoufle ses sous, et c´est numéro un
Des tricheries fiscales ; pas vraiment béotien
Sous des aspects laïcs il prie l’esprit divin
Du banquier helvétique qui n’lui veut que du bien
Car c’est son marabout protecteur de butin
Contre l’arrache-sous, ces impôts citoyens
Dont il veut échapper sans savoir que du bien
Ils lui ont procuré : l’école ça coûtait rien !