Michael (James Franco) est un activiste gay victime d’angoisse existentielle qui décide de se jeter corps et âme dans le christianisme. Terrifié par le discours d’un religieux qui promet un aller-simple pour l’enfer à l’ensemble de la communauté LGBTQI, Michael commence à rejeter l’homosexualité. Face à l’incomprehension de son partenaire Benett (Zachary Quinto), Michael se referme sur lui-même jusqu’au jour où il décide de tout plaquer pour devenir un pasteur anti-gay.
Je n’avais aucune de voir ce film. L’homophobie et James Franco ayant tendance à me froisser, je n’y serais surement pas allée s’il restait des billets pour Black Narcissus (merci aux malhonnêtes qui doublent dans les files d’attente, vous vous arrangerez avec Ammout). À ma grande surprise, « I am Michael » s’est avéré être le meilleur film que j’ai vu à la Berlinale cette année.
Grâce aux excellentes performances des acteurs principaux et à un montage efficace, on entre dans la tête de Michael comme dans un bain glacé: doucement et avec l’espoir d’en sortir au plus vite. Le film démontre adroitement qu’en voulant cracher du poison sur les autres, on est le premier à en avaler.