Rédacteur-invité sur ce blog, je viens présenter MicroAlg, un langage de programmation en français dédié à l’algorithmique et à son enseignement. Simple (des parenthèses et des guillemets pour seuls caractères spéciaux), elle offre un cadre rigoureux pour l’apprentissage des concepts les plus importants de l’algorithmique et de la programmation impérative. Je remercie donc vivement Jean-François de m’avoir invité ici pour parler de mon projet.
L’idée, ou plutôt le besoin, me sont venus vers le printemps 2012 lors d’une formation pour enseigner la spécialité ISN. J’ai réalisé qu’aucun logiciel, qu’il soit destiné à l’enseignement de la programmation ou non, ne convenait pleinement pour les débutants (jeunes ou adultes). Je passe sur les avantages et inconvénients des solutions de l’époque, j’avais décidé de créer mon propre outil pédagogique.
Après deux ou trois mois de rédaction des spécifications, puis presque deux ans de maturation en tiroir, je me lance fin mars 2014. Il y a eu principalement deux déclencheurs. Le premier a été la constatation que Python n’est pas un langage pour grand débutant (je l’ai utilisé en MPS et en maths en seconde, et surtout en algorithmique en première année de STS SIO). Le deuxième a été un bidouillage totalement aventureux, tant au niveau des objectifs que des techniques utilisées. Finalement, après un bon coup de collier à la fin de l’été 2014, j’ai pu mettre 36 cobayes grandeur nature étudiants devant (que je remercie infiniment, j’y reviendrai).
Sans reprendre tout ce que dit le site officiel, je résume ce qui me semble être les principaux atouts de MicroAlg :
- des mots-clés en français et une syntaxe simplissime (les seuls caractères spéciaux sont les parenthèses et les guillemets) ;
- une utilisation possible dans un navigateur (entre autres) ;
- une plateforme d’édition (un peu rustique) destinée aussi bien aux professeurs qu’à leurs disciples : la galerie ;
- une intégration possible à peu près partout : version JS pour le navigateur et/ou Blockly (programmation visuelle à la Scratch), version Java pour travailler dans un éditeur de texte normal et/ou communiquer avec Geogebra ou un robot, version C pour embarquer dans *duino, LibreCalc…) ;
Il faut aussi savoir que même si MicroAlg est déjà utilisable, elle (c’est une algue) est encore assez jeune et attend ses utilisateurs et contributeurs. En effet, je suis prêt à écouter voire passer en priorité des idées de direction de travail si le projet pédagogique me semble intéressant.
Bonne programmation !
Christophe
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