Ce second Point GK de la journée s’intérese à Grey Goo, un jeu de stratégie en temps réel disponible sur Steam, et se réclamant d’anciens crus comme Command & Conquer, entre autres.
Issu du labeur de Petroglyph, à qui l’on doit entre autres Star Wars : Empire at War et Universe at War, Grey Goo reprend les bases des décennies passées qui ont largement fait leurs preuves : un gameplay plutôt lent orienté sur la gestion et la croissance de l’économie, trois races distinctes au style relativement différent qui oeuvreront pour un but universel : anéantir les autres.
Le mode solo se fera sous forme d’une campagne ou d’escarmouches. On comptera une dizaine d’heures, soit environ cinq petites missions par race, pour boucler un scénario qui ne restera pas dans les mémoires pour son originalité, ni pour son exécution : souvent déjà vu ailleurs, en mieux. La narration cependant aura le mérite de nous garder un peu en haleine. On prendra tour à tour contrôle des Bêtas, des Humains, puis de Goo (les trois races) avec une facilité assez déconcertante, grâce à une interface limpide et des mécaniques claires : une seule ressource à gérer (le catalyste) dont le flux augmente ou baisse à mesure que l’on produit des bâtiments ou unités, à l’instar d’un Total Annihilation.
Chaque race aura ses propres considérations : les Bêtas, polyvalents, seront les plus prompts à étendre leurs structures grâce à des centres énergétiques ; les Humains seront plus repliés sur eux-mêmes avec des défenses efficaces et un réseau d’énergie qu’il faudra développer et penser en amont, alors que les Goo reposeront sur un style sensiblement différent basé sur la multiplication des unités par l’accumulation de catalyste, donnant une impression de swarm que ne renieraient pas les Zergs de Starcraft.
Si les unités, globalement assez similaires, se différencient surtout chez les Goo, ce sont les unités Elites qui changeront souvent la donne dans les parties, contre l’I.A. et en multijoueur. Le premier à en sortir une sera généralement avantagé, ce qui nous incitera à préparer un plan de jeu les intégrant au plus tôt, tout en essayant de ne pas succomber à la première attaque venue.
Intuitif, le matchmaking souffre cependant de quelques limitations : peu de cartes sont présentes dans le titre, et il n’est pas possible d’aller au delà du 2 contre 2. L’éditeur de cartes et une communauté de fans résoudront éventuellement la problématique qui ne rend pas Grey Goo injouable, mais passablement répétitif.
Accessible aussi bien par les fans du genre que pour les petits nouveaux du RTS, Grey Goo ne sera pas véritablement l’outil idéal pour contenter les joueurs en manque d’APM, d’autant que les 46 euros demandés peuvent rebuter. Il reste malgré tout une alternative tout à fait viable, car il faut bien avouer que les RTS se font rares de nos jours. Pourquoi donc ne pas attendre une baisse de prix ?
Video extraite de Grey Goo
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