Depuis que la CAF et son indéboulonnable président Missé Hayatou ont pris des sanctions que l’on sait contre la F.M.R.F., le Maroc et les marocains sont en ébullition et montrent leur colère.
Tahar Bejelloun, qui ne rate pas une occasion de sa taire, lance aux responsables du foot-ball national un péremptoire “FAUT PAS PAYER“, ce qui serait d’après lui serait singe “de rigueur et de dignité”. Notre Prix Goncourt national en profite pour vilipender “ces gens de la CAF” qu’il reconnait ne pas connaitre, mais avec lesquels il ne prendrait pas un café!
Même la très gentille Leila GHANDI, s’est fendue d’un tweet cinglant où elle dénonçait les décisions de la CAF à l’encontre du Maroc :
%0A
%0A
%0A
%0A
%0A
%0A
%0A
%0A
%0ALe #Maroc exclu de la #can et une amende pour avoir eu la sagesse de suivre les reco de l'OMS. scandale. Injustice. inadmissible.Un recours?— Leila Ghandi (@Leila_Ghandi) 8 Février 2015
“>
Sur les émissions radiophoniques, la majorité des auditeurs qui se sont exprimés se sont montrés intransigeants : tous considéraient que les sanctions de la CAF sont des sanctions contre le Maroc, qu’elles visaient à “punir” le pays et non pas l’instance fédérale! out le monde s’accordait sur le fait qu’il ne fallait céder, qu’il ne fallait pas payer, bref qu’il fallait résister!
Par contre, Moncef LYAZGHI,chercheur en politiques publiques et droit du sport, se montre beaucoup plus pragmatique dans un entretien avec le quotidien national LE MATIN et il décortique les sanctions de la CAF dans le menu, en retenant le caractère réglementaire mais limité cependant et en tout cas négociable.
D’autres voix – et pas des moindres- s’élèvent même pour demander que le Maroc participe à un projet visant la chute de Issa Hayatou, président de la CAF !
Bref, le Maroc dans son ensemble est concerné – et peut-être divisé – sur les suites à donner aux sanctions de la CAF!
Le comité directeur de la FRMF vient de prendre hier sa décision qu’il a fait connaitre dans un communiqué où prévaut la langue de bois habituelle à cet organisme .
On peut en retenir que le comité directeur de la FRMF :
1/ rejette l’ensemble de ces sanctions sportives et financières prises par la CAF
2/s’engage à prendre toutes les dispositions et mesures nécessaires pour faire prévaloir les droits et intérêts du football marocain
3/ laisse la latitude à M. le Président de la FRMF pour prendre toutes les dispositions et mesures qu’il jugera appropriées.
Bref, le sort du football national est entre les mains Monsieur Fouzi LAKJAA !
S’il gère la suite des événements avec le manque de clairvoyance dont il a fait preuve et la naïveté qu’il a montré en faisant confiance au Président de la CAF, en le croyant sur parole et en prenant pour argent comptant toutes ses promesses, nous pouvons être certains que, encore une fois, les “droits et intérêts du football marocain” seront bafoués !
Pourtant, cette bataille il faudra la livrer !
Nous plier aux dictats de la CAF reviendrait à avouer que notre dossier concernant la demande de report était sans fondement et qu’il relevait de la fantaisie!
Accepter les dommages et intérêts fixés unilatéralement par la CAF n’a aucun sens juridique!
Il faudrait donc de la part de nos responsables fédéraux autant de fermeté que de la diplomatie, autant de rigueur que de sens du dialogue et autant de compétence dans l’art de négocier que celui de se défendre, d’utiliser le droit et les usages internationaux!
M. Lakjaa doit s’entourer cette fois-ci d’une armée d’avocats spécialisés et compétents et non pas de courtisans intéressés par les voyages et les avantages.
Cette bataille est bien plus importante que l’organisation d’un Mondialito : elle engage l’avenir de notre football national pour les décennies à venir et peut-être ouvrira-t-elle la voie vers de nouvelles relations, plus justes et équilibrées, entre les états et les instances footballistiques internationales.
.