Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces du régime" de Bachar el-Assad et "leurs alliés dirigés par le Hezbollah avancent dans la région qui se trouve à l'intersection des gouvernorats de Deraa, de Kuneitra et de la province de Damas". Mardi, ils ont pris "la position stratégique de Deir al-Adass et les collines environnantes", selon l'ONG. La localité de Deir al-Adass, située à 800 mètres d'altitude à 40 km au nord-ouest de Deraa, était contrôlée par les rebelles depuis janvier 2014. 20 d'entre eux ont été tués dans les combats, selon l'OSDH.
"C'est le Hezbollah qui mène l'attaque sur le front sud, c'est sa bataille", a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'ONG évalue à près de 5 000 le nombre de combattants du mouvement déployés actuellement en Syrie.
La télévision du Hezbollah, al-Manar, a diffusé en direct mercredi depuis Deir al-Adass, le bruit des bombardements et des tirs étant entendu en arrière fond dans ses reportages. Selon la chaîne, il s'agit de "la plus importante opération préventive dans les environs de Kuneitra, de Deraa et au sud de Damas depuis que les rebelles se trouvent dans la région". L'agence officielle syrienne Sana a également fait état "d'avancées dans le cadre d'une vaste opération de l'armée et de groupes armées". Une source militaire syrienne avait affirmé mardi que cette offensive visait "à stopper les attaques des hommes armés qui avancent petit à petit vers la capitale".
Les rebelles syriens et leurs alliés jihadistes du Front Al-Nosra avaient progressé ces derniers mois dans les provinces du sud, importantes car elles sont proches de la capitale, de la Jordanie et du plateau du Golan.
Le 18 janvier, six combattants du Hezbollah, bête noire de l'Etat hébreu, avaient été tués lors d'un raid israélien dans le sud de la Syrie. Le Hezbollah avait répliqué en tuant quelques jours plus tard deux soldats israéliens. Une source diplomatique à Damas a affirmé à l'AFP qu'Israël avait fait savoir par le biais de la Russie, à la Syrie, à l'Iran et à ses alliés, qu'il entendait calmer le jeu et qu'il ignorait que d'importants responsables du Hezbollah et un général iranien se trouvaient dans le convoi visé par Israël.Selon al-Manar, il s'agit de "la plus importante opération préventive dans les environs de Kuneitra, de Deraa et au sud de Damas depuis que les rebelles se trouvent dans la région".
Source : Lorientlejour