Coïncidence
des recherches, qui sont chez moi bien souvent liées à des photos,
davantage qu’à des textes (c’est l’attrait et la facilité de
l’Internet), des vues particulières m’avaient intrigué, il y a quelques
mois en Syrie (en février dernier exactement). Des engins de mort bien
particuliers, puisqu’il s’agit de Ukraine en juillet dernier, lancées
comme en Syrie au dessus des populations civiles. Les bombes à
sous-munitions étant destinées au départ à tuer l’infanterie adverse,
leur usage a en effet été vite dévoyé en carnage de populations civiles,
doublées d’un second aspect tout aussi peu ragoûtant : les objets
largués par les cylindres infernaux ressemblant aussi à des jouets (ce sont des bombes miniatures) elles provoquent des années après le conflit où elles ont été abandonnées la mort des enfants qui les ramassent, croyant
avoir affaire à autre chose. Fabriquant des générations d’estropiés,
pour ceux qui en sortent. Une convention internationale tente bien de mettre fin à leur usage (*). Mais des pays rechignent à s’en passer. Mais
ni l’Ukraine, ni la Russie… et pas davantage encore la Syrie (ni Israël
et les Etats-Unis !). Retour sur les chiens de guerre et leur volonté
de massacrer avant tout le maximum d’individus : on est loin, très loin
de la notion de guerre classique entre soldats seuls… on notera aussi
que ce sont les pourfendeurs d’Israël, qui utilise des bombes à
sous-munitions, qui viennent applaudir leur usage par Bachar el Assad ou
Vladimir Poutine, érigés en héros nationalistes par toute l’extrême
droite…
En Syrie, le bilan est déjà là, et les responsables montrés du doigt : « les
bombes à fragmentation, munitions illégales qui tuent et mutilent sans
distinction, ont causé plus de victimes de la guerre civile syrienne que
dans le conflit au Liban, 2006, quand un usage intensif par Israël des
armes hâta le traité leur interdisant deux ans plus tard, un groupe de
surveillance a déclaré mercredi. Le groupe, la Cluster Munition
Coalition, a déclaré dans un rapport annuel, intitulé « sous-munitions
2014,« qu’il avait recensé au moins 264 morts et 1 320 blessés en Syrie
causés par des bombes à sous-munitions utilisées en 2012 et 2013, et que
« des centaines d’autres, enregistrés dans la première moitié de 2014
» Quatre-vingt-sept pour cent des morts en Syrie étaient des civils,
selon le rapport, et le nombre de ces blessures avait doublé en 2013 par
rapport à l’année précédente, ce qui suggère que les armes avaient été
de plus en plus déployés dans les zones les plus peuplées. Bien que le
rapport ne précise pas si les forces gouvernementales ou des rebelles
les utilisaient, les experts munitions ont dit que seule l’armée
syrienne en a la
capacité technique ».
Les preuves visuelles, indéniables sont là, en Syrie, photographiées et répertoriées. En
février, le corps cylindrique vide du missile avait été photographié au
sol à Namar, au sud de la région de Daraa. Sans hésitation possible, on
pouvait reconnaître et identifié un tube de 220 mm de missile 9M27K, un
enfin lancé par un MLRS (pour « multiple-launch rocket system »)
répertorié comme étant un véhicule 9K57 nommé Uragan (??????= hurricane en russe), un engin fabriqué en Russie, dérivés des GRAD de diamètre inféreur (122 mm), eux-mêmes descendants des orgues de Staline (« katiouchas« )
de la Seconde Guerre Mondiale. Un matériel d’origine russe, donc,
acheté par la Syrie en 36 exemplaires, un lanceur monté sur des châssis
plats de Mercedes (des 911S) typiques de l’armée syrienne, ou des
lanceurs complets BM-27.Chaque engin lancé pèse 280,4 kilos et contient
environ 100 kilos de charge utile, la portée étant de 35 km. Comme
charge, outre les sous-munitions, il peut s’agir de 312
mines anti-personnel PFM-1. Certains
missiles de type GRAD ont été testés pour contenir des charges
chimiques : ce sont ceux que l’on a vu modifiés, en Syrie, pour contenir
une plus grande quantité de liquide mortel. Des modifications faites
sur une échelle industrielle et un modèle répétitif précis, liant la
fabrication obligatoirement à l’armée syrienne, prise en flagrant délit
de lancement pendant le conflit. Le missile tombé à Khalidiya, un quartier de Homs, par exemple, le 2 août 2013 étant de ce type : sa description a été faite par l’enquête de l’ONU. Son lancement s’effectuant sur des plateformes différentes,constituées de cylindres de fibre de verre pour guider le départ du missile. Un missile qui reprend en fait le principe du SUFLAE inventé par les américains dans les années 60 !
Des missiles de 220 mm, mais aussi d’un calibre plus élevé (de 302 mm) ont été aussi relevés au sol, en février dernier à Kafr Zita, près de Hama,
des missiles de type 9M55K, lancés cette fois par un autre véhicule, le
BM-30 Smerch. Une version plus récente encore existe, appelée 9A52-4 Tornado,
avec 6 tubes de 300 monté en russie sur un camion Kamaz-63501 et
susceptibles d’avoir été installés sur les plateformes Mercedes chères
au régime de Bachar El Assad. Il faut savoir en effet que la firme
allemande est sous la coupe en Syrie de Hafez Makhlouf, un cousin
d’Assad, qui a été en conflit avec l’importateur d’origine avant de
l’évincer. En réalité, les lance-missiles complets ont été fournis en
février dernier par Poutine, comme l’a relevé le magazine Jane’s. « Selon
Jane Defense Weekly, les nouvelles livraisons comprennent les munitions
et pièces de rechange pour les chars, des véhicules blindés et des
hélicoptères. Ils comprennent aussi probablement des missiles améliorés.
Selon Jane et de Stratfor, une société de recherche géopolitique des
États-Unis, l’armée d’Assad a commencé à utiliser davantage des Smerch
russes et des lance-roquettes Uragan pour la première fois en 2013″.
En janvier 2013 , où Poutine a résolu d’offrir un coup de pouce supplémentaire à Bachar el Assad. » La
Russie est en train de tout faire pour que Assad gagne de façon
convaincante, » affirme Alexei Malachenko, un analyste du Moyen-Orient
au Centre Carnegie de Moscou dit Jane’s. « Si la Russie peut montrer
qu’elle est capable de mener sa propre politique étrangère,
indépendamment de la volonté de l’Amérique, ce sera une avancée majeure
pour Poutine. » Mercredi, M. Poutine a réaffirmé le soutien de Moscou
dans un message adressé à son homologue syrien, selon l’agence de
nouvelles officielle SANA. Le message a été donné à Assad par une
délégation de la Société impériale orthodoxe de Palestine, basée en Russie, dirigée par le président de la société, Sergueï Stepachine. Dans
le message, Poutine a exprimé la détermination de son pays à continuer
de soutenir la Syrie dans sa guerre contre le « terrorisme
international » qui, selon lui, est « aidé » par certains pays
occidentaux et régionaux. » Le 19 janvier, des observateurs avaient pu remarquer une noria d’Antonov 124 atterrissant à Damas. « Ces
dernières semaines, la Russie a intensifié ses fournitures d’engins
militaires en Syrie, y compris des véhicules blindés, des drones et des
bombes guidées. « Des dizaines d’Antonov 124 (avions de transport
russes) ont transporté des véhicules blindés, des équipements de
surveillance, des radars, des systèmes de guerre électronique, des
pièces de rechange pour hélicoptères, et diverses armes, y compris des
bombes guidées pour les avions, « une source de sécurité au Moyen-Orient
dit. Khalid Saleh, chef du bureau des médias, a déclaré hier que
« Assad doit savoir que Genève II ne doit pas être une perte de temps au
détriment du sang du peuple syrien. L’objectif de la conférence est
sans aucun doute la formation d’un corps de décision de transition avec
les pleins pouvoirs et sans aucun rôle pour Assad et ses collaborateurs
pour mettre en place l’avenir de la Syrie »(Source : Coalition
syrienne). »
Les
engins faisant plus de 40 tonnes en ordre de marche, il est plus
probable qu’ils soient arrivés en Syrie par la voie maritime. Les
Smersh, comme les Uragan ou les Grad sont fabriqués par la Splav State Reseach and Production Association à Tula, à 120 km au sud de Moscou. (ici, la visite après le G8 par Poutine de l’entreprise Obukhov, à St Petersbourg, celle qui fabrique les célèbres systèmes S-400 et Vityaz). En juin 2012, un cargo, l’ALAED,
emportant 3 hélicoptères MI-25 remis à neuf avait été remarqué au large
de l’Ecosse. Beaucoup avaient remarqué son tonnage et son aspect : il
en rappelait fortement en effet un autre… le plus souvent, les envois
d’armes se font par cargo militaire, des navires de classe Ropucha, des LST, au départ de Sébastopol… ou du port d’Oktyabrsk, en Ukraine… (localisation : 46.83485? N, 31.9535? E) vers Tartous en Syrie, qui détient l’Ocean Fortune ou l‘Ocean Voyager, des cargos suspectés en septembre 2013 d’avoir servi de transport d’armes vers la Syrie.
Lors de l’ouverture de dépôts d’armes libyens, des caisses portant
comme provenance Oktyabrsk avaient été découvertes en masse… selon une
enquête, les envois d’armes à partir d’Oktyabrsk étaient le triple de
ceux en partance directement de St-Petersbourg. En janvier 2013, les
russes avaient reconnu le départ du port de Novorossiisk, sur la Mer
Noire, de deux LST, le Kaliningrad (ci-dessus) et l’Alexander Shabalin tous deux en partance vers…Tartous.
« Le 5 janvier, l’Ocean Fortune (ci-dessus), un cheval de bataille du commerce mondial des armes 380 pieds de long,
a quitté ce port de la mer Noire avec une cargaison inconnue caché dans
sa cale caverneuse. Le navire est allé plein sud, s’est glissé à
travers le détroit du Bosphore et s’est tourné vers la Méditerranée
orientale. Puis il a disparu. Le transpondeur du navire, qui envoie
normalement signaux automatiques à d’autres navires et des capitaines de
port ainsi qu’au responsables des voies maritimes, est mystérieusement
devenu silencieux le 9 janvier comme il contournait la Turquie et se
dirigeait vers les eaux libres, montrent les dossiers maritimes. Pas une
trace du navire a été vue pendant deux mois, jusqu’à ce qu’elle se
produise dans le sud de la Méditerranée à la mi-mars (ci-contre à droite les dimensions de ses cales). L’apparente
acte de fuite du navire répétait une tendance observée par d’autres
cargos embarquant partir du même port de la mer Noire – un point connu
d’origine pour les expéditions d’armes – au cours de la dernière année.
Récemment, un tel comportement a commencé à attirer l’attention des
enquêteurs de suivi des flux d’armes et de fournitures pour les
combattants en soulèvement depuis deux ans et 1/2 ans en Syrie ». Le second opérateur expéditeur n’étant autre que Vadim Alperin, dont le cargo Faina, kidnappé en 2008 alors qu’il était en toute ver la Somalie, avec des chars T-72 dissimulés au fond de sa cale (**). A plusieurs reprises, l’Ocean Fortune a fait ce qu’avait fait l’Artic Sea : sorti de la Mer Noire, il avait arrêté sa balise émettrice pour qu’on ne puisse suivre son trajet. En avril 2012, le cargo Atlantic Cruiser avait fait de même pendant 24 heures, inquiétant les observateurs : il été armé par une société ukrainienne, la White Whale Shipping d’ Odessa… évoquant aussitôt le rôle trouble du « réseau Odessa » de ventes d’armes via des sociétés mafieuses.
Le 16 novembre 2013, les gardes-côtes grecs interceptent en mer Egée au large des îles Sami le Nour M,
un cargo, qui se dirigeait vers la Syrie, mais avait incurvé son trajet
vers la Libye dès qu’il s’était senti suivi. C’est un petit cargo (IMO
7226627- de 2176 tonnes de DWT seulement, battant pavillon de Sierra
Leone, armé par une société libanaise de Tripoli( Liban). Le cargo était
parti du port de Nikolaev en Ukraine, le 25 octobre précédent,
direction Istanbul, où le navire était resté du 30 octobre au 3
novembre. Mais son répondeur avait été éteint du 25 octobre au 30, alors
qu’il n’y a que 30-40 heures de trajet séparant Nikolaiev d’Istanboul.
Qu’avait-il pu faire entre temps, nul ne le sait. A bord, plus de 20 000
kalachnikovs dans 8 containers avaient été saisies. Le « réseau Odessa » est aussitôt cité dans l’affaire. Le 13 novembre son déchargement est terminé dans le port de Rhodes où il a été emmené. Or un mois après, le 11 décembre, il sombre, toujours amarré, en raison d’une énorme tempête. .L’avait-on laissé sciemment se fracasser sur les quais ? A qui exactement étaient destinées les Kalachnikovs ?
On
comprend beaucoup mieux pourquoi donc Poutine ne veut rien lâcher en
Ukraine, à ce stade et encore moins le port d’Oktyabrsk, vital pour
exporter ses rentables armements : « les cadres supérieurs de l’entreprise (de
logistique du port) possèdent des ‘affaires et professionnelles et des
liens avec les responsables au plus haut niveau des gouvernements russe
et ukrainiens et les industries d’armement, des connexions confirmées
dans l’entreprise par des sites Web et des publications spécialisées »,
l’article précise. « Un co-fondateur, Igor Urbansky, était un
sous-ministre des transports en Ukraine. Un autre co-fondateur, Boris
Kogan, est également membre du conseil d’administration de la RT
Logistika, une filiale d’un grand consortium industriel, appartenant à
l’Etat russe qui comprend la plus importante entreprise d’exportation
militaire de la Russie, Rosoboronexport. Le
consortium est dirigé par Sergueï Tchemezov, un proche allié de
Poutine. Tous les autres membres du conseil d’administration de
RT-LOGISTIKA sont des responsables de la défense de haut rang, y compris
le directeur de la logistique pour Rosoboronexport « . Tout ceci
avec parfois de bien étranges télescopages ; ainsi les circtuits du
discret petit cargo Ocean Force, ex Condoc, Penhir, Condock, Condock
III, de 4300 t de DWT seulement, un « RORO » (qui décharge donc
facilement ou charge des véhicules) qui fait des navettes Oktyabrsk-LongBeach, aux USA (?) via Odessa (Izmail) ou Jebel Ali… aux Emirats !!!
Le missile Mersh bien connu, désormais, on le retrouve en juillet… au beau milieu d’un salon de maison particulière en Ukraine. Il n’a pas explosé, et sa forme est parfaitement reconnaissable. On en retrouve un autre, non explosé également, enfoncé
jusqu’à l’empennage dans le sol mou d’un square voisin. Comme les
engins sont tombés en plein fief séparatiste pro-russe, celui de Licikansk, on peut largement incriminer le camp adverse comme envoyeur. Les gens de Kiev, qui venaient en effet de renforcer l’usage des lance-missiles Uragan et Smersh dont ils étaient aussi détenteurs. Si les lanceurs voyagent plutôt par trains, leurs munitions aussi. Une
photo fort intéressante saisie au dessus des caténaires de la gare de
la gare centrale de Dnepropetrovsk à A 250 km à peine de la capitale des
séparatistes (Donetsk), en montrent au fond de wagons ouverts. La ville
est résolument anti-Poutine, poussée par son oligarque Igor Kolomoisky,
le président de la plus grande banque du pays, ce qui lui a permis de
former sa propre milice, appelée « bataillon Dnipro ». Kiev utilise donc
bien ces engins de mort. Mais les choses ne sont pas si simples que
cela : côté russe, on a aussi amené des Smersh.
Et des photos aériennes ou satellitaires américaines montrent les tirs
venus des positions russes vers l’armée ukrainienne. La réponse du
berger à la bergère, effectué entre le 20 et le 23 juillet 2013. La
photo du Smersh ayant raté de peu un camion de l’armée, ici, à gauche,
provient très certainement de cette attaque. L’affaire révélée le 27
juillet est gravissime, car les Smersh ont tiré visiblement du
territoire russe vers le territoire ukrainien, comme les en accusent les
USA !
En résumé, en Ukraine, les troupes pro-Poutine reçoivent sur la tête
ce que le même Poutine vend à la Syrie. Et Poutine tire sur les
ukrainiens avec les mêmes armes. Des munitions visant à effectuer le
maximum de blessés ou de morts chez l’adversaire ; environnement urbain
compris chez les civils (à droite une des 72 sous-munitions 9N235 sortie
d’un missile 9M55K de 300mm). Du machiavélisme, il n’y a pas d’autres
mots, qui devrait encore davantage pousser à bannir ses engins de mort. « L’utilisation
cette année des sous-munitions montre que, bien que ces armes ont été
interdites par la plupart des pays du monde, certains acteurs se moquent
encore de l’opinion et des normes internationales, » a déclaré Mary
Wareham, directrice de communication de la division des armes de Human
Rights Watch et rédactrice en chef du rapport, dans un communiqué publié
par l’association, en prévision de la publication du rapport. La
déclaration du groupe dit : » déjà, les victimes en Syrie sont plus
élevées que ceux attribués au conflit de 2006 au Liban qui a déclenché l’indignation mondiale et a contribué à la mise en place de la Convention sur l’interdiction ». A ce jour, les massacres de civils en Ukraine, comme ceux en Syrie,
ne font pas tiquer les partisans des dictatures. Ceux-là on résolument
choisi le camp des massacreurs. Ceux-là mêmes qui vilipendaient les
israéliens en 2006 pour leur usage de bombes à sous-munitions sur les
populations civiles, avec des commentaires souvent mêlés
d’antisémitisme… approuvent entièrement aujourd’hui l’usage des mêmes
armes quand c’est El Assad ou Poutine qui les utilisent.
L’extrême-droite a toujours eu l’indignation sélective, décidément !
(**) « Selon
Handicap International, 75 pays possèdent des stocks totalisant quatre
milliards de sous-munitions. A eux seuls, les Etats-Unis disposeraient
du quart de l’arsenal. Outre Washington, ni Pékin ni Moscou ni Tel Aviv
n’ont signé le traité. De fait, Russes et Israéliens sont de chauds
partisans des BASM, comme ils l’ont démontré lors des conflits de
Tchétchénie, Gaza et du Liban. Les experts de l’ONU estiment ainsi que
près d’un million de sous-munitions non explosées jonchent le territoire
libanais. Fin juin 2008, le CICR y recensait plus de 1000 zones
contaminées représentant 40 millions de m2. Plus de 250 civils libanais
ont été tués ou blessés par ces armes. Mais la palme de l’Etat le plus
pollué revient sans conteste au Laos. Le pays asiatique, qui recevra en
novembre 2010 la première réunion des Etats parties de la Convention,
hébergerait entre 13 et 78 millions de munitions non explosées, larguées
par les bombardiers étasuniens durant les années 1960 et 1970. Pour les
mêmes causes suivent de près le Vietnam (5 à 29 millions) et le
Cambodge (1,3 à 7,8 millions) ».
(**) « Le
navire voyageait tranquillement à l’insu de tout le monde, et les
pirates tombent des nues quand ils découvrent ce qu’il y a à bord. La
surprise étant cette fois de découvrir que son propriétaire, habitant en
Ukraine, disposait d’un passeport israélien : c’était Vadim Alperin
(alias Vadim Oltrena)., trafiquant d’armes connu et agent tout aussi
connu du Mossad. L’homme est milliardaire, et détient d’autres navires,
dont certains servent de Casino dans le Golfe, pour les riches clients
arabes, Alperin ayant participé à des actions de couverture via ses
entreprises de vente de viande à l’Egypte, la Jordanie et l’Arabie
Saoudite. L’entreprise affrétante s’appelait Kaalbye Shipping Ukraine,
le bateau appartenant à Alperin sous le nom de Waterlux AG, Tomax Team
Inc, aux statuts déposés au Panama, et avait traité la cargaison avec
Ukrspetzexport, la filiale d’Urkinmash. On retombait sur le même
expéditeur de départ. Le matériel militaire était expédié à un
businessman Syrien, Harith al-Yusuf (alias Hares Youssef ), qui possède la nationalité ukrainienne et est aussi un proche conseiller de Iouchtchenko.
Le deal s’était conclu au nom de l’Harith Group, situé en plein Kiev,
et la Tomax d’Alperin. Extérieurement, impossible bien entendu de
distinguer que les bateaux contenait des chars. Encore davantage pour
le Beluga Endurance,
où ils étaient à fond de cale, se déchargeant uniquement que par grues
géantes. Logiquement, ce n’était pas la première fois qu’il effectuait
un voyage de ce genre. Image révélatrice s’il en est : le 13 février
2009, le président Ukrainien Iouchtchenk était
en bas de l’escalier pour saluer l’équipage du MV Faina au Boryspil
International Airport de Kiev. La mission était si officielle que cela
pour recevoir un tel hommage ? » Yusuf-Youssef (sur son passeport il est indiqué « Hares Abdulrakhmanovich Youssef », habitant depuis 2009… Paris. Il s’y présente comme un « philanthope », fan de Nicola Tesla… il a même produit un documentaire sur la route de Christophe Colomb, avec trois explorateurs partis sans logistique. Avec comme participant… G?rard Depardieu ! Une des firmes d’Hares, la Moldavian Steel Works, est en fait installée en…Transnistrie !!!
Source : CentPapiers