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Mercredi 4 février, des dizaines de policiers ont été déployés afin d’empêcher plus de 300 sympathisants de Fan Mugen d’assister au début de son procès devant le tribunal populaire intermédiaire de Suzhou, dans l’est du pays.
Fan Mugen affirme avoir agi en état de légitime défense. Il est inculpé de coups et blessures volontaires, infraction passible de la peine capitale. Cette affaire connaît un retentissement dans tout le pays, où les expulsions forcées violentes demeurent un problème de taille.
"Les expulsions forcées suscitent un mécontentement généralisé dans l’ensemble de la Chine. Les personnes qui soutiennent Fan Mugen ont le droit de le faire et d’évoquer ouvertement le procès; la police ne doit pas les en empêcher", a déclaré William Nee, spécialiste de la Chine à Amnesty International.
Le 4 février dans l’après-midi, Fan Yongqiang, le fils de Fan Mugen, a été roué de coups par des représentants des autorités locales devant le tribunal. L’un des avocats de Fan Mugen - Wang Yu - a été détenu momentanément pendant l’après-midi. Par ailleurs, au moins cinq militants qui soutiennent Fan Mugen ont été arrêtés le 2 février et se trouvent actuellement en détention administrative.
"Ce procès est un test: les autorités doivent montrer dans quelle mesure l’état de droit est au-dessus des intérêts particuliers. Malheureusement, il semble que la police, les autorités locales et les tribunaux fassent tout leur possible pour empêcher Fan Mugen de présenter une véritable défense. Il est fort peu probable que celui-ci soit jugé équitablement", a déclaré William Nee.