Me croirez-vous si je vous avoue que j'ai l'impression de perdre un véritable ami ... Très souvent, dès 13h 30, il m'arrive de mettre la télé sur D8 et de voir, revoir et re-revoir la série de Pierre Grimblat et Tito Topin, avec la carrure imposante de Roger Hanin accompagné de ses "mulets".
Il y a bien longtemps que l'on a plus tourné de nouvel épisode, car Roger Hanin n'était plus ce qu'il était. Je me souviens de lui dans des films de série B, tournés par ce grand acteur pour renflouer les finances de sa femme Christine Gouze-Raynal, productrice de cinéma ... Et puis aussi ces sagas familiales caratéristiques des Juifs d'Algérie.
Mais j'avais une tendresse toute particulière pour la série franchouillarde tellement sympathique et bien construite (18 saisons, 108 épisodes) quand on pense qu'à l'époque (les premiers numéros datent de 1989), on n'avait pas encore les séries américaines telles que nous les connaissons depuis 10 ans. Et puis je me demande si le personnage du flic un peu simplet qui fait l'accueil n'a pas donné des idées à Andrea Camilleri ...
Je ne résiste pas au plaisir de redonner ici le texte de la chanson du générique (Serge Pérathoner) chantée par Herbert Léonard :
"Navarro Blues"
Le soir descend sur tout Paris
Les lumières, caressent la rivière
Le crime attend, au détour des ruelles
Pas dur de faire, un peu d’argent facile en ville
La nuit dormir, le jour manger
Y’à pas d’heure, pour la chasse aux gangsters
La nuit s’achève, planqué dans la ruelle
Pas l’temps pour lui de faire le bon père de famille
Mais quand la ville dort
On le libère, Navarro
Mais quand la ville dort
Le Commissaire, regarde la ville
Le jour se lève, sur tout Paris
Le soleil caresse la rivière
Et l’amour facile, au détour des ruelles
Pas dur d’avoir, un peu d’amour fragile en ville
Navarro ! Navarro ! Navarro ! Navarro ! Navarro !
C'est tellement kitsch que cela en devient beau .... RIP Roger Hanin, on ne t'oubliera pas de sitôt