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Isa: Bonjour Thiébault, tout d’abord, je tiens à te remercier d’accepter de répondre à cette interview. Avant de parler de ton roman et de tes projets, nous allons faire un petit rappel. Certains ont déjà eu l’occasion de te croiser sur le blog il y a un moment et pour d’autres, c’est une découverte. Pourrais-tu te présenter en quelques mots à nos lecteurs ?Avec plaisir, chère Isabelle. D’abord, je te remercie de m’offrir à nouveau ton fauteuil. Encore une ou deux interviews et je passerai sur le divan ! Pour faire court, j’ai 45 ans et j’écris des histoires, en marge d’une vie « comme tout le monde ».J’ai fait simple et rapide là, non ?
Isa: D’où t’es venue cette envie d’écrire ?Mon épouse m’a poussé en ce sens et Benoit de la Bourdonnaye a été le premier à me faire confiance. J’ai un réservoir d’idées qui déborde en permanence, souvent dans le sourire.Isa: As-tu un genre de littérature, un auteur et un roman de prédilection ?Je m’intéresse à tous les genres. Je sais que la mode est au thème unique, aux séries qui sont dans la tendance, mais je suis un grand papillonneur.Isa: Dans quelles conditions écris-tu et comment te vient l’inspiration ?J’ai des répliques qui me viennent en permanence. Je suis très branché dialogues. Dans ces cas-là, je tapote sur mon téléphone portable ou sur un carnet que j’ai toujours sur moi. Ensuite, j’ai de grandes sessions d’écriture comme tous les auteurs. A vrai dire, l’inspiration, je ne sais pas trop ce que c’est. Par contre, j’ai souvent une vision comique des choses de la vie. Cela aide un peu, c’est vrai !
Isa: A part l’écriture, as-tu d’autres passions dans la vie ?Comme je te l’avais confié dernièrement, je suis un passionné de dix secondes top chrono. Je regarde, j’apprends, je vampirise… et après, je passe à autre chose. C’est un grave défaut, mais cela permet de tenir quelques conversations en ville (rires) !Isa: Comme nous allons principalement parler de Phil Mazelot, peux-tu nous expliquer un peu ton parcours et d’où te sont venues les idées ?J’ai flairé les années 30 bien avant que les médias ne nous éclairent sur le retour de ces fameuses années populistes. Sans grand mérite. Dans mon enfance, j’ai fréquenté un homme qui a bien connu cette époque et qui vivait un peu en mode Hercule Poirot, version Sir David Suchet.Dans le même temps, j’ai toujours adoré le langage fleuri ou imagé.La tentation était grande de me faire doublement plaisir.Mazelot était né.Isa: Tu as choisi l’auto-édition pour ce cher Phil. Pourquoi ce choix ?Ah ! Bonne question. Phil Mazelot a été édité une première fois chez les Editions La Bourdonnaye. Le titre du premier épisode et une couverture peut-être déstabilisante ne lui ont pas permis de trouver un lectorat. Souviens-toi de tes réticences de départ, avant de te laisser séduire par mon Philou…Benoit de la Bourdonnaye et moi-même avons convenu que Mazelot devrait tenter sa chance ailleurs, sous un autre format ou un autre titre.J’ai donc choisi une forme de liberté avec Librinova et ses 90 boutiques en ligne, afin de permettre à cette série de faire son chemin. Cette société a été fondée par deux professionnelles de l’édition et cela compte énormément dans ma décision.Isa: Et si demain un éditeur venait te proposer de prendre Phil sous sa tutelle, accepterais-tu ou prendrais tu la décision de rester libre ?A 300%, je suis pour l’édition traditionnelle. Chacun son métier et les éditeurs le font très bien, mais ils rencontrent aussi des contraintes de marché. Pour Mazelot, j’ai eu de magnifiques retours de la part de maisons qui saluaient le style, la prise de risque, l’humour… mais qui ne le jugeaient pas viable économiquement, notamment à cause de l’omnipotence du maître du genre occupant toute la place dans ce créneau. Quand tu te le prends une fois, tu te dis que la personne a un truc à se faire pardonner, mais quand cela se répète, il est difficile de ne pas jubiler un peu même dans la défaite. Cela change des lettres ou mails types de refus de publication !C’est pour cela que j’ai choisi Librinova, car je paye pour me faire publier. C’est un engagement volontaire pour démontrer au futur éditeur de Mazelotque j’y crois et que je n’ai pas lancé un truc en l’air, vite fait mal fait, comme on en croise encore trop souvent dans le milieu des auto-édités.Un à un, je vais donc devoir grapiller mes lectrices et mes lecteurs, non pas pour faire un pied de nez aux éditeurs en leur disant que je n’ai pas besoin d’eux, mais, au contraire, pour leur faire un grand sourire en leur glissant : « Alors, maintenant, on peut y aller ? ».Le public ne se trompe jamais, mais il faut le trouver. Et tu connais comme moi l’importance et le retentissement des avis positifs dans la blogo. Un auteur n’existe plus aujourd’hui sans la plume bienveillante des choniqueurs(ses) littéraires.Isa: Maintenant que nous avons parlé de toi et de ton roman, pourrais-tu un peu nous parler de tes futurs projets ?D’abord, je repars pour quelques mandats supplémentaires des Dessous (en dentelle) de l’Elyséeen compagnie de Laurent Bettoni et de Benoit de la Bourdonnaye. L’intégrale de la saison 1 sort en mai et la saison 2 vous sera proposée à la suite, il me semble. Vous y trouverez un épisode hommage aux événements récents qui ont bouleversé notre pays. Un nouveau personnage apparaît : Mandarine, la leader du Front Impérial et du Rassemblement orange-Mandarine. Là-encore, les retours de lecture sont très positifs et, chaque jour, il faut creuser un peu plus son sillon.Ensuite, Franck Spengler, que l’on ne présente plus, a remarqué mon manuscrit Hospice and love. J’ai conscience de la très grande chance que j’ai eue, à la fois d’échanger avec cet homme charismatique et passionné, et aussi de publier, chez Hugo roman, cette jolie histoire d’amours vielles, comme j’aime à la décrire. En avançant dans la vie, de plus en plus profondément, hélas !, je remarque que le rire n’est qu’une transformation des larmes. Je vous offre une autre facette du bonhomme que j’ai hâte de partager avec vous.Enfin, je termine une nouvelle histoire qui devrait également vous surprendre. Je ne sais pas encore quel éditeur me fera ou me renouvellera sa confiance. Assez vite également, je vous présenterai l’épisode 2 de MazelotEt le fin du fin de mon enfin, une pièce de théâtre ! Certain(e)s de mes ami(e)s sur Facebook subissent régulièrement mon amour réel pour le théâtre le plus beau et le plus exigeant qui soit, le théâtre populaire. Le boulevard, comme on dit communément. Quand je vois la carrière du jeune homme qu’est resté Olivier Lejeune, entre l’écriture du « Bouffon du Président », le stand up avec « Mieux vaut en rire », la scène avec « Le Charlatan », j’ai les yeux qui s’illuminent. C’est plus fort qu’un rêve, je veux écrire pour la scène. Mais où trouver encore un petit peu de place pour le faire ? Mystère…
Isa: Pour terminer te prêterais-tu au jeu de te glisser dans la peau de Phil et répondre à un petit portrait chinois réalisé par mes soins ? Dis-nous qui Phil serait, s’il était
- Un personnage de BD ? Tintin! Ma cousine belge m’envoie Le Petit Vingtièmedepuis 29. Par contre, mon oncle dit que chez les Amerloques, depuis 38, ils se régalent tous avec Mandrake, Tarzan, Superman. Des comics qu’ils disent, une sorte de série Pulp…
- Un poète ? Aragon. Son recueil de 29, la Grande Gaîté, m’a bouleversé par son pessimisme sur l’avenir.
- Un personnage de dessin animé ? Mickey. Il parait qu’il a remplacé un lapin qui avait été imaginé au départ par Walt Disney.
- Un chanteur ?Boudardes, car il chante mes propres textes, mais, plus sérieusement, Jean Sablon bien sûr. Vous qui passez sans me voir, c’est le tube de 37 ! Entre nous, avec mon Elise, on suit du coin de l’œil une môme qui reprenait les goualantes de Fréhel au Gerny’s, sur les Champs. Piaf, ou un truc dans le genre, je lui demanderai et on en reparlera…
- Une chanson ?Parlez-moi d’amour, Lucienne Boyer. Elle a même reçu le Grand prix du disque et il y avait Colette et Maurice Ravel dans le jury !
- Un film ? Pépé le Mokode Julien Duvivier, en 37.
- Une série ? La famille Duraton avec Noël-Noël sur Radio Cité, depuis 1937, mon Elise n’en rate pas un.
- Un animal ? Un clebs que j’appellerai… Raymond !
- Un endroit ? La mer. Elle peut partir loin et vite, mais elle revient toujours. C’est un mot du genre féminin paradoxal.
Isa: Je te remercie d’avoir pris le temps de répondre à ces questions. Un mot de la fin peut-être ?C’est moi qui te remercie, fidèle copinaute. J’ai passé un agréable moment dans ton fauteuil…