Il paraîtrait...

mercredi 11 février 2015

- que le procès dit du Carlton se poursuit. Hier, DSK était à la barre. Le président demande si l’ex du FMI a changé de position. Citons-le, je ne voudrais surtout pas déformer les propos du sieur : je suppose, M. le président, que vous faites allusion à mon absence de connaissance du statut prostitutionnel de ces personnes ? Il répond que sa position n’a pas changé. Donc, DSK a maintenu qu'il ignorait avoir affaire à des prostituées. Je ne me suis jamais douté que ces femmes étaient payées, confirme-t-il. Dire que certains regrettent de ne l’avoir pas eu pour président, le présentant comme un homme d’une intelligence rare ! Il ajoute, aussi, que si l’une d’elles, comme elle l’affirmé, avait pleuré pendant leurs rapports, une sodomie brutale a-t-elle indiqué, il l’aurait remarqué, car ça l’aurait glacé. Ouf ! Moi, je dis ouf. Soit l’homme est totalement idiot, soit totalement socialement inapte, soit totalement émotionnellement scaphandrier. Ou alors, hypothèse, vraiment hypothétique, il se fout de la gueule du monde. Imaginez ! Si nous n’avions ni sens de l’ironie ni zygomatiques, on ne sourirait pas à cet instant précis ! Imaginez !
- qu’il faut avoir lu le dernier rapport de la Commission des clauses abusives. C’est passionnant, bien écrit, haletant, avec des rebondissements, du suspense, de l’amour, de l’eau fraîche, et de beaux paysages. A moins que je ne confonde avec un rapport du Sénat sur la meilleure façon de faire la sieste assis. Le rapport du CCA dénonce les clauses abusives des contrats des fournisseurs de gaz et d'électricité. Il existe encore une trentaine de clauses abusives dans les contrats liant les Français à leurs fournisseurs d'énergie : prélèvement automatique imposé comme unique moyen de paiement ; facture électronique imposée au client sans son accord ; en cas de dysfonctionnement du compteur, reconstitution forfaitaire de la consommation établie unilatéralement par le fournisseur ; en cas de problème, absence de responsabilité du professionnel sous la définition de force majeure plus large que celle du droit commun ; et cerise sur le nauséabond gâteau, fallacieuse clause qui laisse croire au consommateur qu'il n'est pas libre de résilier son contrat à tout moment. Mais EDF répond que le fournisseur a, citons-le, fait évoluer ses conditions générales de vente dès 2013. Chez GDF, on répond que, citons-les, un certain nombre de choses ont été corrigées. Alors, double youpi, double ouf. Soulagement. Imaginez ! Si nous n’avions ni sens de l’ironie ni zygomatiques, on ne sourirait pas à cet instant précis ! Imaginez !
- que la brigade al-Khansa, milice féminine de l'Etat islamique, a publié un manifeste à l'usage des femmes rejoignant le groupe. Lisons-le. Ça peut sans doute donner de bonnes idées aux hommes occidentaux, qui informeront les femmes occidentales, qui obéiront, euh, qui répondront favorablement aux ordres, euh, aux propositions des hommes. Citons, citons : Tout comme les hommes, les femmes ont été créées pour peupler la terre. Cependant, par la volonté de Dieu, elles sont faites par Adam et pour Adam. Le créateur a décidé qu’il n’y avait pas de plus grande tâche pour elles que d’être une épouse pour l’homme. La place des femmes est à la maison. Ça, c’était le grand 1 petit a. Et puis, ensuite, à la volée, on lit que le mariage est autorisé pour les filles dès 9 ans, qu’elles doivent apprendre la vie du prophète, l’histoire de l’islam, la charia, à coudre et à cuisiner, le tout, voilées, ça va de soi. Mais elles peuvent sortir, tout de même, mais pour de bonnes raisons, trois bonnes raisons même : pour combattre en tant que djihadiste si, et seulement si, les hommes sont en nombre insuffisants pour protéger le pays et si l’imam l’y autorise formellement ; pour étudier la religion ; pour exercer la fonction de médecin ou d’enseignante, dans le strict respect de la charia. La belle vie, quoi ! Imaginez ! Si nous n’avions ni sens de l’ironie ni zygomatiques, on ne sourirait pas à cet instant précis ! Imaginez !