Konica Minolta travaille sur un système combinant lunettes connectées, 3D holographique et contrôle gestuel pour permettre de visualiser un écran dans ses lunettes et de le contrôler par le geste. Un système dédié à travailler en mobilité plus facilement.
Après le bracelet Cicret qui affiche l’écran de son smartphone sur son avant-bras, voici le Wearable communicator. Le système, mis au point par l’entreprise japonaise Konica Minolta, allie technologies 3D holographiques, contrôle gestuel et lunettes connectées. Le tout, pour permettre de visualiser un écran à travers ses deux verres, et de le contrôler par des gestes effectués devant soi. Le système permet d’accéder à toutes ses données (mails, réseaux sociaux, photos, contacts…) et de communiquer avec un clavier sans fil pliable. Difficile pour le moment d’avoir plus de détails quant au fonctionnement plus technique des lunettes, l’objet étant encore dans sa phase de prototype. “Nos chercheurs au Japon essaient de rendre le dispositif plus fin, plus léger et nous tentons d’envisager toutes les applications pour le moment.” explique à L’Atelier Milan Lakhani, stratégiste chez Konica Minolta. Mais l’idée générale est double : changer la manière de communiquer des utilisateurs et la façon dont l’objet interagit avec les autres.
Wearable Communicator from Konica Minolta from Konica Minolta BIC Europe on Vimeo.
Un wearable pensé pour le lieu de travail
Cela peut paraître très gadget mais les applications envisagées par les créateurs sont loin de l’être. Milan Lakhani, explique ainsi à quel point le projet serait adapté à l’environnement de travail. Les professions de l’industrie ou manuelles pourraient communiquer de façon plus intuitive sans avoir à abandonner complètement les mains comme c’est le cas pour un smartphone ou pour le bouton connecté de la startup Orion. D’autant que le champ de vision n’est pas entièrement investi par les informations. L’objectif serait ainsi d’améliorer la communication sans nuire à la sécurité sur les chantiers, dans les usines, etc. En d’autres mots, “rendre la vie plus facile en faisant en sorte que le digital complète le physique” selon Milan Lakhani. Il avoue cependant que le chemin est long et que devra s'opérer “un changement culturel profond” pour qu’un objet comme celui-ci soit largement adopté.
En réseau avec plusieurs objets connectés bureautiques
Mais par-delà l’objet en lui-même, l’idée des ingénieurs de Konica Minolta a été d’associer le wearable communicator à un ensemble d’outils de bureautique de manière à transformer l’expérience de travail. L’entreprise a ainsi profité du salon ékoburo 2015 pour présenter les prototypes de ses différents objets connectés. Tableau connecté collaboratif, réalité augmentée appliquée à la traduction ou support A4 transférant les données manuscrites sur ordinateur, les créations de la société japonaise sont pensées en elles-mêmes et dans les liens qu’elles tissent entre elles. Pour ne prendre qu’un exemple, l’écran collaboratif interagit avec la détection d’écriture du support A4 et avec le wearable communicator. L’entreprise envisage même d’utiliser ses imprimantes pour devenir des sortes de “hub” du lieu de travail avec des systèmes de reconnaissance biométrique, des outils complétant automatiquement les formulaires, vérifiant les signatures, des écrans pour connecter les différents lieux de l’entreprise, etc. Le premier prototype de cette “imprimante-hub” devrait voir le jour en septembre.