Depuis plusieurs mois, l’enquête concernant la malacologie et plus particulièrement Jean Péchaud - dont on peut lire les épisodes précédents (1, 2, 3 sur le précédent hébergeur du blog) – n’avançait pas. Cela serait mal me connaître que de penser que j’eus abandonné mes recherches. Des milliers de jeunes qui souhaitent devenir malacologues attendent une réponse sur la filière à suivre.
Hier, un pas a été franchi dans le déroulement de l’enquête qui concerne le dorénavant célèbre Jean Péchaud, imminent malacologue Je me suis rendue sur son lieu de naissance : Chavagnac.
Je suis allée directement vers l’église,
-la mairie étant juste à côté, mais j’ai jugé qu’il n’était pas nécessaire de m’y rendre car la réponse que la dévouée secrétaire m’avait faite (lien) stipulait que les services communaux ne pouvaient pas m’apporter grand-chose ( D’ailleurs, tout y était éteint). Je disais donc que je m’étais dirigée vers l’église (où Jean Péchaud a certainement été baptisé, c’était évident à l’époque) pour explorer l’antique cimetière qui l’entoure à la recherche de membres de sa famille, à la recherche d’autres Péchaud. Sur une première stèle dont la lecture est difficile et dont la photo que j’ai essayé de prendre n’est pas très lisible, je trouvai une Marie Pichot. Je me dis : « Oh ! Quel patronyme ressemblant ! » puis, je continuai et trouvai encore une famille Pichot. Le doute s’insinua en moi. Alors, j’allai vers le monument aux morts du village (je vous rassure, il est à deux pas, car Chavagnac, c’est vraiment très petit) . Je n’y trouvai que deux Pichot et aucun Péchaud. (Chavagnac est vraiment très petit car le nombre des morts durant la première guerre mondiale se compte avec moins des doigts des deux mains.) Aucun Péchaud mort au champ d’honneur. Je commençai à sérieusement douter de l’état civil du « célèbre » malacologue. Alors, n’écoutant que ma curiosité, j’allai au cimetière neuf, à la sortie du village (à deux pas, je répète, le village est vraiment très petit). Et là, je trouvai : .Bon, que conclure ? Que Jean Péchaud aurait dû s’appeler Pichot ? Certainement, les erreurs d’état civil étaient fréquentes. Ou alors, le père de Jean venu déclarer le rejeton aurait bu un canon de trop qui l’empêchait de prononcer correctement son nom (cette histoire est arrivée à ma grand-mère, son père n’ayant pas été capable d’épeler correctement son nom, car il avait fêté dignement la naissance de sa fille et qui s’est vue ne pas porter le nom de son père, tout cela se passait hors mariage et à Aubervilliers où l’employé communal n’était pas censé connaître les patronymes de tous ses concitoyens.). Dans Chavignac, un si petit village, tout le monde se connaissait et les erreurs de compréhension du nom d’un villageois semble peu probable. Alors, que s’est-il passé pour l’illustre malacologue dès sa naisance ? C’est en ayant ce type de réflexion que je me dis qu’il aurait été bien de questionner la secrétaire de la mairie de Chavagnac. On aurait su s’il avait été déclaré comme Pichot ou Péchaud.
L’enquête continue.
Au fait, plutôt que la gare de Perpignan, si Chavagnac était le centre du monde ?