Kingsman : Services Secrets // De Matthew Vaughn. Avec Colin Firth, Samuel L. Jackson et Taron Egerton.
La bande annonce de Kingsman laissait apparaître un petit film d’espionnage amusant mais pas brillant. A ma sortie de la salle, j’ai été tout simplement époustouflé par toutes les références aux films d’espionnages de mon enfance. Moi qui ait été biberonné aux James Bond, j’ai été tellement fasciné par l’univers de Kingsman qui permet de retrouver les bons vieux James Bond, transformant ce film en une excellente idée kitch, assumée à l’humour britannique décapant et à l’ambiance savoureuse. Du début à la fin Kingsman n’a de cesse de se moquer de ses références et d’en faire des très réussies. Que cela soit au martini de James Bond ou encore aux initiales de tous les espions connus du cinéma et de la télévision qui sont identiques (« J.B. is for James Bond ? Jason Bourne ? » - « No, it’s for Jack Bauer »). J’ai adoré ce film à mi-chemin entre la parodie Austin Power-esque et le film références. Le film va tout de même faire des références à Un Fauteuil pour Deux, Nikita, Pretty Woman sans parler de ses références assez poussées à James Bond et à ses méchants un peu kitch des années 70-80. Samuel L. Jackson est parfait avec son acolyte, Gazelle, amputée des deux jambes mais terriblement efficace dans le maniement de ses nouvelles jambes tranchantes.
KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie?
Le film n’a de cesse de s’amuser et d’amuser son spectateur. Je ne me suis pas ennuyé pendant les deux heures de ce film et je pense que l’on doit donc une fière chandelle à notre très cher ami Matthew Vaughn à qui l’on doit X-Men le commencement, excellent prequel/suite d’une franchise qui avait besoin d’un petit coup de pinceau. La mise en scène est affolante, mélangeant des séquences de haute voltige à des moments un peu plus mesquins. C’est très bien trouvé et Matthew Vaughn trouve un moyen bien à lui de rythmer sa mise en scène, pas seulement dans les scènes d’action. Il y a des trouvailles qui permettent au film de plonger dans la parodie grotesque (et vous comprendrez pourquoi si je vous parler de bouquet final). Ce qu’il y a de bien avec les références à James Bond c’est qu’elles sont toutes maltraitées pour la bonne cause, que cela soit le cocktail préféré de James Bond (qui ici se fait avec du gin et pas de la vodka par exemple) ou encore le personnage de Lancelot incarné par Jack Davenport qui à mon sens est l’un des meilleurs (et pourtant l’un de ceux que l’on va voir le moins longtemps). Comme quoi…
Le casting est quant à lui très bien choisi également. A commencer par Colin Firth qui est tout simplement excellent et à qui le costume de Galahad sied comme un gant. J’ai pu adorer le voir se démener dans les scènes d’action ultra chorégraphiées. Bien que cela soit pour la plupart l’oeuvre de son cascadeur et de quelques effets de style, je trouve qu’il incarne une classe anglaise, celle de l’espion britannique par excellence. Kingsman n’est donc pas qu’une parodie, c’est aussi un film d’espionnage dans la pur tradition. Il y a donc une histoire d’extermination, de complot un tantinet pathétique mais c’est assumé et un méchant, Valentine, qui a tout du méchant un peu grotesque mais terriblement efficace. D’autant plus que Samuel L. Jackson et son gimmick « We’re not in the kind of movie » m’a fait rire tout au long du film, même dans ses moments les plus surprenants (car il y en a quelques uns que l’on en voit pas du tout venir, comme quoi. Adapté d’un comics book de Mark Millar et Dave Gibbons (« The Secret Service »), Kingsman pourrait très bien se transformer en franchise que je n’y verrais aucun inconvénient à condition de garder l’espion un peu sauvage de ce premier opus.
Note : 10/10. En bref, un film d’espionnage d’une redoutable efficacité dans la parodie amusée et assumée.