Bonjour à toutes et à tous.
Aujourd'hui nous allons nous entretenir avec l'auteur Éric Lange, à l'occasion de la sortie de son livre Le Sauveteur de touristes (chez Taurnada Éditions), une histoire au croisement du thriller, du carnet de route et de l'aventure.
Mais qui est ce monsieur Lange ? ... Vous ne le connaissez pas ? Mais si, vous avez sûrement déjà entendu sa voix...
« Éric Lange est animateur-journaliste-chroniqueur radiophonique depuis une trentaine d'années. On l'a croisé sur RFM, Skyrock, Europe 2, Fun Radio, Médi 1 et plus récemment sur Le Mouv' et France Inter pour l'émission “Allô la Planète”. Il a parcouru le monde en tous sens, en a fait le tour plusieurs fois, s'est posé à Tanger, New York et Paris. »
Quel est votre style de lecture ?
Éric Lange : Tout. Céline, Stephen King, Victor Hugo, Michel Houellebecq, John le Carré, Alphonse Boudard, Truman Capote…
J’aime toutes les littératures pourvu qu’elles m’emportent… une biographie écrite par Stephen Zweig est un roman d’aventures…
Et les B.D. aussi ! François Bourgeon, Moebius, Jean Van Hamme…
En ce moment, je ne lis que des Américains, James Ellroy et James Lee Burke notamment.
Quelles sont vos motivations pour l’écriture ? Est-ce un passe-temps, une passion, etc. ?
ÉL : J’ai l’ambition de devenir écrivain, pour de vrai. Depuis 30 ans, je fais de la radio. Ce n’est pas un travail, c’est une passion. Je n’ai jamais eu la sensation de travailler en faisant de la radio, je n’ai jamais ressenti le côté « labeur » de l’exercice. J’aimerais faire de même avec l’écriture. Évidement, je sais que ce ne sera pas simple. On m’a dit un jour que seulement 300 personnes en France vivent de leur plume. C’est pas beaucoup. Mais il ne doit pas y avoir plus de 300 animateurs radio qui vivent de leur micro. Si ça a marché une fois, pourquoi pas deux ?
En tant qu’écrivain, quel est votre genre littéraire de prédilection ?
ÉL : Une histoire qui fait réfléchir. Une fiction totale mais intelligente. Quand Céline écrit « Le Voyage au bout de la nuit » il raconte l’aventure palpitante d’un homme et bouleverse notre vision de l’humanité. Quand Stephen King écrit une histoire d’horreur, il raconte l’Amérique.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
ÉL : L’imagination et l’actualité.
Dans quelles conditions écrivez-vous ? Avez-vous un rituel ?
ÉL : Pas vraiment. Enfin… si quand même… je bois un café, je me désinhibe (secret professionnel sur la méthode), je relis 10 fois ce que j’ai écrit la veille et je démarre…
Écoutez-vous de la musique en écrivant ? Si oui, quel genre ?
ÉL : Jamais de musique, sinon, je l’écoute…
Comment conciliez-vous vie courante et travail d’écriture ?
ÉL : Difficilement. J’ai une tribu à nourrir donc il faut bien du travail rémunérateur en attendant de faire des best-sellers. J’écris donc une fois la journée « normale » de boulot terminée, une fois les enfants nourris et couchés et là, c’est dur… il est 10 heures du soir, le canapé et le vidéo-projecteur te lancent des appels mais il faut refuser, boire un café et se relancer dans le travail deux ou trois heures… faut y croire…
Attendez-vous que le livre soit entièrement terminé pour le faire lire à vos proches ?
ÉL : Non. Je raconte tout, tout le temps. Pas pour avoir des réactions mais pour me mettre le dos au mur. Quand tu racontes aux autres l’évolution d’un projet, tu es obligé d’avancer sinon tu as l’air d’un con prétentieux qui ne va jamais au bout de rien.
Comment vous est venue l’idée du roman « Le sauveteur de touristes » ?
ÉL : En cherchant du travail. Je revenais d’une balade autour du monde et j’avais besoin de bosser. J’ai alors imaginé ce métier : « détective privé spécialisé dans le repêchage de touristes en perdition ». Je me voyais dans un bureau, buvant des verres en attendant des coups de téléphones de familles désespérées par la disparition d’un rejeton. Et puis, plutôt que de créer le métier, j’ai créé le personnage.
Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?
ÉL : Environ deux ans. Mais pas à temps plein. Je travaille le soir quand le reste est terminé. Donc en gros une vingtaine de mois, 3 heures par jour (soir).
Avez-vous déjà l’idée d’un prochain livre ?
ÉL : Oui. C’est une version trash du Petit Prince. Un homme a survécu à la fin du monde. Il voyage dans le champ de ruines qu’est devenue la planète et rencontre tout une série de personnages. Il nous raconte son histoire quotidiennement grâce à une tablette qui envoie des messages dans le passé.
Et j’en ai deux ou trois autres. Sans compter les nouvelles aventures du sauveteur de touristes…
Merci à Éric Lange de s'être prêté avec sympathie à cet entretien ; le 09/02/2015.
Le Sauveteur de touristes sera disponible le 15 février 2015 en version
numérique (EPUB & MOBI) et fin mars en version papier.
Bonnes lectures et à bientôt...