Cette étude en mécanobiologie menée par des scientifiques de de l’Université de Singapour décrypte les forces mécaniques qui conduisent la cicatrisation des plaies. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Communications contribuent à expliquer le mécanisme d’autoréparation induit par les cellules de la peau, en particulier en cas de plaies chroniques et de matrice extracellulaire compromise. Ils apportent des éléments de compréhension précieux pour le développement de nouveaux protocoles de soins et dispositifs de pansements pour ces plaies difficiles à cicatriser.
Si la peau est un rempart précieux de protection contre les matériaux et les agents pathogènes et une enveloppe qui permet au corps de conserver différents liquides et d’électrolytes, une fois la barrière rompue, les conséquences peuvent être dévastatrices. Le développement d’ulcères, les saignements et les infections bactériennes peut entraîner une chronicité de la plaie qui va rester ouverte plus longtemps avec une difficulté à cicatriser.
Les cellules des berges se répartissent au mieux au centre de la plaie. Le mécanisme est très particulier et » contre-intuitif » expliquent les auteurs, car l’ancrage se fait d’abord aux extrémités de la plaie jusqu’à ce que les 2 berges finalement se rencontrent au milieu. Une fois que les cellules se sont réparties autant que possible dans l’espace, la contraction des cordons est à son
Mieux connaître » la mécanique de la peau » : Ce mécanisme de bras de force qui entraine le mouvement de contraction est un exemple de la façon dont les cellules exercent des forces directionnelles pour améliorer les processus biologiques. Cette nouvelle connaissance des propriétés mécaniques de la peau et des cellules épithéliales internes peut conduire à des progrès dans la cicatrisation des plaies, en particulier dans les cas où la matrice extracellulaire est compromise, comme dans l’ulcère. Comme développer de nouveaux protocoles de soin ou dispositifs de pansement qui pourront venir à bout d’une plaie chronique ou infectée.
Source: Nature Communications 22 January 2015 doi:10.1038/ncomms7111 Mechanics of epithelial closure over non-adherent environments (Visuel@ Mechanobiology Institute, National University of Singapore)
CICATRISATION, PROPAGATION: Nos cellules aussi ont horreur du vide -