M. Abdeladim LAHFI, Haut-Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification, et M. Philip Mikos, ministre conseiller chef de la coopération de l’Union européenne au Maroc ont présidé ce matin un atelier national sur le thème du renforcement du partenariat pour la gestion et la valorisation durable des forêts marocaines. L’évènement s’inscrit dans le cadre des efforts du HCEFLCD pour le renforcement de l’implication des organisations de la société civile dans la gestion durable des forêts au Maroc.
Cet atelier était organisé avec l’appui de l’Union européenne, qui soutient la politique forestière du Maroc dans le cadre d’un vaste programme de 410 millions de dirhams mis en oeuvre de 2013 à 2017. Ce programme ambitionne de contribuer à la consolidation du cadre de gouvernance de la politique forestière et son adaptation avec l’évolution des politiques territoriales, en partenariat notamment avec les organisations de la société civile. Le programme prévoit également, à travers l’octroi de subventions, d’apporterun soutien concret aux initiatives de la société civile dans le secteur.
Les enjeux environnementaux et socioéconomiques de la forêt marocaine et les menaces multiples et croissantes qui pèsent sur sa conservation et son développement appellent à une mobilisation de tous les acteurs et notamment à un rôle prononcé des organisations de la société civile dans la gestion et la valorisation durables des espaces forestiers.
Engagé dans le renforcement de la gouvernance du secteur, le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la Désertification (HCEFLCD) a récemment initié différentes actions dans cette voie, allant de la révision du cadre législatif à la promotion nouvelles modalités opérationnelles pour la mise en oeuvre des interventions forestières.
Dès les années 80, l’administration forestière a fait figure de précurseur, en promouvant des approches basées sur la participation des populations et le partenariat. Cette ouverture vers un partenariat plus étroit se poursuit avec la loi de juillet 2010 relative aux aires protégées, qui introduit notamment les principes de concertation et la participation dans la gestion des aires protégées et la notion de délégation de gestion à des acteurs non étatiques.
Aujourd’hui, les outils de la politique forestière participative sont pluriels, et le processus est bien entamé pour favoriser les synergies, renforcer les interactions autour de la gestion durable du patrimoine forestier national. C’est dans cette perspective qu’a organisé un atelier national à Rabat, qui permet aux représentants de l’administration forestière, des représentants des parties prenantes et notamment de la société civile d’échanger sur la situation actuelle de ce partenariat et ses perspectives futures. Les débats se sont basé notamment sur les résultats d’une étude de cartographie de la société civile réalisée en 2014 avec l’appui de l’Union européenne, dans le cadre du Programme Facilité Société Civile, qui a pour objectifs de renforcer les capacités des organisations de la société civile au Maroc. Cette étude a porté sur l’identification des acteurs non étatiques concernés par la gestion des ressources forestières au niveau des provinces de Taza, Khénifra et Chefchaouen, sur l’analyse des enjeux et des problèmes de ces acteurs, et notamment sur les recommandations en vue de renforcer leur implication dans le secteur forestier.
Une diversité d’acteurs étaient réunis aujourd’hui pour engager la réflexion et l’échange sur un enjeu important pour le secteur forestier, qu’est celui de la participation de la société civile à la conception, à la mise en œuvre et au suivi de la politique forestière au Maroc. Cette initiative est soutenue par l’Union européenne au Maroc
Les enjeux environnementaux et socioéconomiques de la forêt marocaine et les menaces multiples et croissantes qui pèsent sur sa conservation et son développement appellent à une mobilisation de tous les acteurs et notamment à un rôle prononcé des organisations de la société civile dans la gestion et la valorisation durables des espaces forestiers.
« Le soutien apporté par l’UE depuis plus de 20 ans aux efforts entrepris par le Maroc dans le secteur forestier traduisent une préoccupation et une volonté partagées de promouvoir un développement rural tenant compte des impératifs de protection de l’environnement, en associant étroitement les différentes parties-prenantes. » Philip Mikos, ministre conseiller chef de la coopération de l’ Union européenne au Maroc