Changement de doctrine à Lagos. Jusque-là, dans sa lutte contre Boko Haram, le gouvernement de Jonathan Goodluck (photo) s’abritait derrière le fameux principe de souveraineté nationale pour empêcher toute présence militaire étrangère sur sol.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Puisqu’une coalition de pays (Tchad, Cameroun, Niger et Benin) vient de se former. Et pourra désormais agir sur un pourtour géographique plus vaste pour stopper les attaques meurtrières de cette secte. Dommage que le Nigéria ait mis beaucoup de temps pour se rendre compte de la nécessité d’une telle action panafricaine. Pour comprendre que face à une troupe de criminels, à des fanatiques enturbannés, il faut une réponse globale. Un seul pays ne peut faire grand-chose devant des personnes qui ont décrété par une lecture pervertie du coran que les crimes de lèse-humanité étaient leur seule raison de vivre et d’exister.
Que de sang sur leurs mains ! Que de vies brisées par leurs viles initiatives !
On se souvient encore de ces centaines de lycéennes qu’ils avaient kidnappées : que sont-elles devenues ? Peut-être des objets sexuels, peut-être encore des esclaves… Mais comme l’affirmait, récemment, le prix Nobel de littérature, Wole Soyinka, quoi qu’il arrive, ces jeunes filles ne seront jamais intactes.
Guillaume Camara