Le salon Musicora s’est déroulé le week-end dernier à la grande halle de La Villette. L’événement dédié au classique et au jazz n’a pas oublié les enfants en proposant de nombreux ateliers pédagogiques et en rendant l’accès gratuit pour les plus jeunes. Au-delà, l’événement était aussi l’opportunité de montrer aux enfants les instruments, voire de les emmener aux concerts qui ont eu lieu tout au long du salon. Nous y avons avec le Grand passé deux heures très riches, entre éveil musical et balade au milieu des instruments.
Il y a eu encore quelques belles rencontres instrumentales au rez-de-chaussée ! Pas un regard pour les pianos, mais un arrêt devant une claveciniste en train de jouer, et devant un orgue que le Grand a trouvé bien mystérieux (Où sont les cordes ?). Et moi, incapable de lui expliquer comment ça fonctionne…
ATELIER MUSICAL MONTESSORI
L’atelier d’éveil proposé à partir de quatre ans était animé par Philippe Kaczmarek, créateur du Tout Petit Conservatoire, école de musique parisienne plutôt référente dans le secteur pour les tout petits et fondée sur la méthode Montessori. Pendant 20 minutes, les enfants pouvaient toucher à tout. Et « tout », ça n’était pas rien, avec une cinquantaine d’instruments accessibles : percussions en tout genre, cornet, clairon, violon, mini-harpe, guitares… Seul bémol, la cacophonie empêchait les enfants de se rendre vraiment compte du son produit par les instruments. J’avais d’ailleurs déjà éprouvé ça lors de l’atelier « Instruments insolites » à la Philharmonie… voire quand il y a plus de deux enfants à la maison. Pas évident de jouer tous en même temps sans se casser mutuellement les oreilles, d’où l’intérêt des petits groupes. C’est d’ailleurs ce que propose le Tout Petit Conservatoire, avec des classes n’excédant pas 4 enfants, le luxe absolu ! Après ce moment musical intense, Philippe Kaczmarek a demandé le retour au calme avec une autorité naturelle confondante, et distribué portées et autocollants. Sa méthode identifie les notes à des couleurs : il s’agissait donc de coller la gamme sur la portée. J’ai fait quelques emplettes sur le stand de l’école, je vous parlerai une autre fois du premier cahier d’apprentissage, mais en attendant n’hésitez pas à aller sur le site, vous pourrez y télécharger coloriages et exercices.TENDANCE ADO : CUP OF ZIK
Fuzeau vous connaissez ? J’aime beaucoup ce site de vente en ligne d’instruments de musique dédiés à l’éveil musical, alors quand j’ai vu qu’ils avaient un stand, je n’ai pas hésité. Et bien m’en a pris, puisque j’ai eu la chance d’une démonstration du dernier produit du moment, les Cup of Zik. Par Jean-Pierre Fuzeau. Cette tendance qui vient des Etats-Unis est très populaire chez les ados, qui ont là un moyen ultra-simple de faire de la musique ensemble. Le gobelet de plastique, la cup, est utilisé pour créer des rythmes : frappé contre une table ou le sol, tapé dans la main, le gobelet est un moyen efficace de s’initier à la rythmique. Et comme c’est tendance, il y a des chances que les jeunes accrochent. Si vous voulez voir à quoi ça ressemble, c’est ici en vidéo. Fuzeau propose, en plus du gobelet bien sûr, un CD et une méthode progressive pour jouer sur de la musique. Si le produit vise surtout les classes de musique, le pack est assez ludique à mon avis pour qu’on se risque à l’offrir à son ado préféré !PHONOTONIC
L’instrument numérique que je retiendrai du salon, c’est le Grand qui l’a découvert. Le phonotonic a plus ou moins l’aspect d’une balle fluo à facettes, et ça, forcément, ça attire des yeux de cinq ans. En passant, merci @Helene_phtc qui a été d’une patience exemplaire face au squattage de stand du fiston ! Pour le principe, il s’agit d’un capteur qui transforme les mouvements en son. Plus on fait des mouvements rapides, plus le rythme s’accélère. Plus les mouvements sont amples, plus la musique est complexe. Ça fascine déjà les adultes, alors vous imaginez les enfants… Et comme le capteur est en fait de petite taille, on peut le glisser dans une chaussette et créer sa musique en dansant. Bref, vous l’aurez compris, on est dans le ludique, mais aussi, c’est ce qui est intéressant, dans une pratique collective ouverte aux non musiciens. A suivre…Il y avait encore beaucoup à explorer. Des conférences à suivre, des exposants à rencontrer, des concerts et bien sûr l’impro géante au 104. Mais quand on est accompagnée d’un enfant de cinq ans, on doit faire à sa mesure, et ne surtout pas zapper le goûter. On reviendra l’année prochaine avec un an de plus !