C’était le temps des guerres de consoles, des échanges fleuries et peu construits que l’on retrouve à chaque génération de console ou de nouvelle technologie. Si objectivement, Bayonetta est moins contrasté, beaucoup de retours ont critiqué l’un des piliers du genre Beat’em All: la fluidité sur PlayStation 3 était déplorable ! Entre temps, un certain patch édité par Platinum Games, le développeur, et proposé par Sony, via une simple mise à jour, a su changer la donne … Le mal était déjà fait. Pire, il a subsisté et restera longtemps dans l’esprit des joueurs. Notre démarche sera-t-elle une croisade perdue ? Nous ne l’espérons pas.
La petite rumeur, la fin d’une réputation.
Bayonetta a fini par devenir la brebis galeuse de la PlayStation 3. Vraiment ?
En plein contexte d’opposition manichéenne entre les PlayStation et Microsoft, les comparaisons n’ont pas tardé à propos du cas de Bayonetta. En effet, la PlayStation 3 avait bel et bien un genou à terre en 2010 à la réédition de Bayonetta. Dans le jargon du joueur, on peut évoquer à son propos un « portage » saboté, impropre, codé avec les parties les plus basses du corps des développeurs. Il y aurait du déni à ne pas l’admettre. La conséquence positive de la destruction médiatique de la transposition de Bayonetta sur PlayStation 3 a été et reste encore son faible tarif. Aujourd’hui, pour 5 maigres euros, Bayonetta est jouable. Pourquoi s’en priver ?
Bayonetta, pour une grande part des joueurs, est avant tout « un » personnage. Abusé, évidemment, à 100%.
Difficile de cacher son hésitation à investir dans Bayonetta. Si les amoureux de la firme SEGA n’ont pas cédé au hara-kiri, les nippons créateurs du hérisson qui court ont leur responsabilité dans la présente situation. Quoiqu’il en soit, la presse s’était assez bien accordée sur les points négatifs qui endommageaient le pas novateur qui avait été franchi grâce à Bayonetta. Non pas pour son personnage stéréotypé jusqu’à ses courbes fantasmatiques de joueurs en chien de fusil, non pas pour sa dimension très kitsch ou son humour terre à terre mais pour son crime aux nécessaires graphiques. 60 images par secondes, 720 pouces de résolution : deux normes qui étaient en échec sur PlayStation 3.
Un correctif 1.01, le seul d’ailleurs, plus tard et la critique ayant déjà frappée, Bayonetta survit vaille que vaille de durs jours en occasion. Malheureusement, pour 75%, y compris en 2015, Bayonetta est un jeu qui a beaucoup osé dans la manière de concevoir le Beat’em All. On vous rassure, le scénario et le personnage sont deux éléments à jeter … Reste l’humour, son efficacité et une fluidité retrouvée.
La rustine 1.01 : la clef à molette de Bayonetta
Jouer sur PS3 à Bayonetta n’est pas une légende urbaine. Et le résultat reste très correct. Le visuel est digne d’un jeu haute-définition de 2010.
Pour faire simple, Bayonetta premier du nom souffrait de sévères chutes de fluidité. Le point positif de l’histoire réside dans la réactivité des autorités compétentes. La même année, quelques jours après sa sortie, une correction partielle mais suffisante a été apportée. Alléluia ! Dénommé en toute modestie « Patch 1.01″, seule une connexion à Internet est requise et pèse tout de même plus de 4 GO. D’autres passionnés compétents avaient précisé et listé exactement ce que nous rapportait ce Patch 1.01. Croyez-le : Platinum Games a fait de son mieux pour désarmer la situation ô combien explosive en 2010.
Impressions ou non ? Le personnage principal apparait souvent « petit » à l’écran.
En même temps que l’on prend connaissances des multiples défauts visuels de Bayonetta (Outre l’humour, le sexisme du personnage et son lot d’exagérations.), la plupart des failles ont été comblées. On vous recommandera de faciliter la manoeuvre par une installation complète de Bayonneta 1 PS3 sur votre console (15mn à 20mn environ) une fois le Patch 1.01 installé (20 mn ou moins selon votre connexion). Il faudrait un comparatif image par image, mais à première vue, Bayonetta et PlayStation entretiennent toujours des relations d’infériorité. Parfois floue, parfois peu contrastée, notre héroïne n’en reste pas moins fuselée. Les coups pleuvent sans chute d’images sauf dans certains niveaux bonus. (Alfenheim pour les connaisseurs) ou l’image connait un certain ralentissement. En dehors de ces défauts mentionnés ci-dessus, rien à signaler dans l’horreur si souvent décriée par les joueurs.
Croix de bois et honneur de joueur, pour l’avoir essayé et y jouer, rien ne doit être dramatisé. Bayonetta, bien que terne, (La direction artistique l’a probablement souhaitée ainsi.), est en pleine forme autant dans ses cinématiques que dans les improbables galipettes. Étonnant non ?
Bayonetta, la sorcière bannie de nos consoles PlayStation 3 ?
« Papillon de lumière … » Esprit de Cindy Sander, es-tu là ?
Le Blog La Maison Musée n’est pas le seul espace à réhabiliter Bayonetta sur notre ex-console d’ex-haute-définition. Certes, l’on fait mieux, mais une référence reste incontournable. Vous vous souvenez peut-être de nos tendances à regarder du côté de la Wii U. Parmi les arguments en sa faveur, Bayonetta est le premier. Tout simplement, on lit ou on ose encore ouïr ici bas que la version Wii U reste « la meilleure des versions » à ce jour. Certes. En ajoutant, souvent pour appuyer le propos « Ce qui n’est pas le cas de la PS3 pour bla bla bla raison ». Souvent, il n’y a d’ailleurs qu’une raison : le portage irrespectueux et blasphématoire de SEGA ! 5 années déjà et les opinions, elles, ne se mettent pas à jour. Quel dommage de ne présenter qu’une vision partielle aux joueurs avides d’expériences. Une seule alternative : la Wii U pour 2 jeux formidables et quasi 300€ de dépense. Sinon, en 2015, la PS3 peut encore vous offrir autant avec un budget moins raisonnable. Mais sans Bayonetta 2, soyons d’accord. Mais avec des trophées en plus et tout le plaisir de convaincre à votre tour quelques réfractaires influencés par les critiques d’il y a quelques années.
Bayonetta agace pour certains de ses aspects, mais probablement pas par son côté technique.
En 2009, lors de son essai sur la feu Xbox 360, Bayonetta agaçait de façon personnelle à un peu plus haut point. La musique, parfois trop du côté J-Pop, est à rapproché d’un character-design variable et rarement unanime. Si l’on fait abstraction de son scénario de série Z des années 1960 et de ses dialogues de plat pays, Bayonetta reste une pépite du côté technique et de ses références douteuses. SEGA, bien-sûr, apparait au premier ordre. La monnaie du jeu n’est autre que de fameux anneaux dorés qu’adore récupéré l’hérisson-icône de l’entreprise japonaise. La sorcière imite ici et là ses pairs en se transformant en loup (Okami ?). De Capcom à SEGA, chacun trouvera son compte. Surtout, ce qui est un peu plus frappant dans la manière de jouer, reste l’usage du sabre. Acquis rapidement dans l’aventure, Bayonetta 1 préfigure nettement une autre création et une autre référence en matière de défouloir « où tout le monde doit être éliminé » : Metal Gear Solid Rising Revengeance tellement mentionné dans nos colonnes. Avec du recul, les gestes et la conduite des attaques ont des ressemblances très troublantes. Tout à fait normal, car derrière les deux projets, une seule et même maison à savoir Platinum Games.
En 2015, il n’est pas trop tard pour changer d’opinion à propos de la version PS3 …
Les différences ont été réelles et se ressentent encore dans les notes ou les discussions. (Source: Metacritic) La rumeur a la dent dure … ou la dent creuse, après avoir rongé une excellente production. De qualité, cela va de soi, lorsque Bayonetta est mis à ce jour dans les règles de l’art. Pour quelques €uros et et quelques heures, les amoureux de l’occasion et des Dimanches à occuper trouveront dans Bayonetta un mélange entre le scoring, l’insupportable du côté design et attitude mais une référence dans la manière de créer un jeu solide. Avis aux amateurs d’expériences!