- que d’après le journal Le Monde, assisté pour l’occasion par 55 médias internationaux, 180.6 milliards d’euros auraient transité via la banque HSBC à Genève pendant quatre mois de 2006 à 2007. Cela concernerait 100 000 clients, 20 000 sociétés offshores. Et ça se nomme : un système de fraude fiscale massif. Quelques noms ont été dévoilés pour le volet français de l’enquête. Inutile de les citer ici. En revanche, on peut se dire : 180 milliards de balluches en 4 mois ? Furent-ce les seuls quatre mois de toute la vie du monde de la Terre de l’Univers pendant lesquels la chose se produisit ? Sûrement, certainement, indubitablement. Et puis, rassurons-nous, et insistons sur l’inanité du name-dropping, la plupart des personnes concernées auraient, depuis, régularisé leur situation auprès du Trésor Public. Et aucune d’entre elles, et aucune nouvelle autre personne riche n’aura trouvé de nouveaux systèmes entre-temps, ça paraît évident aussi. Alors, puisque tout va bien, chantons que tout va formidablement bien, sous la douche, la pluie ou le soleil mais toujours à tue-tête.
- qu’il faut relater les faits divers avant qu’ils ne soient avariés. La semaine dernière, un quadragénaire anglais, Paul Bennett, a écopé de douze mois d'obligations de soins contre l'alcoolisme, sous contrôle policier. Il était accusé d’agression sexuelle. La peine est légère alors, vous offusquerez-vous ! Ce que je trouverais légitime. Sauf que l’homme a été arrêté par la police après avoir sexuellement attaqué, suspense entre deux virgules, une boîte aux lettres. Il faut dire que les boites aux lettres rouges de Manchester sont particulièrement jolies. Qu’on nous dise très vite ce qu’il a bu pour retirer ça du marché. Sauf en Allemagne, puisqu’il n’y est pas interdit de faire l’amour dans la rue ou dans un parc tant que le couple ne se fait pas surprendre. A Manchester, Paul a été vu. Qu’il déménage à Berlin ou Hambourg, avec sa boîte, et qu’il vive son histoire d’amour, mais sans se montrer ! Que c’est bon de trouver des solutions. Alors, puisque tout va bien, chantons que tout va formidablement bien, sous la douche, la pluie ou le soleil mais toujours à tue-tête.
- que des tirs d'arme de guerre ont été entendus hier matin dans le quartier marseillais de la Castellane. Des riverains ont signalé dans la matinée des tirs de kalachnikov en l'air. Donc, ils ont été vus, aussi, pas seulement entendus. Ou alors, et les spécialistes de balistique me l’expliqueront au besoin, le bruit du tir kalachnikov est différent en fonction de l’angle de tir. Les témoins ont parlé d'hommes cagoulés qui ont tiré en l'air. Ça se précise, concernant la direction qu’ont prise les balles. Il paraît aussi assez clair que les témoignages sont au moins autant visuels qu’auditifs. Etrange chasse aux pigeons tout de même, non ? Bizarrement armés les chasseurs du lundi, non ? Sauf que ça n’en était pas une, chasse, ni des, chasseurs, et que les premiers policiers qui sont intervenus sur place ont essuyé des tirs directs. Les premiers tirs pourraient avoir un lien avec un procès aux assises concernant un règlement de comptes entre bandes rivales. Ce qui ne justifie rien. Seule bonne nouvelle de la journée, aucun policier n’a été tué. Alors, puisque tout va bien, chantons que tout va formidablement bien, sous la douche, la pluie ou le soleil mais toujours à tue-tête.