Hanni El Khatib est de retour avec un troisième album, Moonlight. Premier et probablement meilleur titre de cet album d’ailleurs. Nous avons mis un peu de temps à nous prononcer sur ce nouvel opus car notre degrés d’attente et d’exigence envers le garçon est assez élevé. Et bien le verdict est que c’est plutôt pas mal. Plutôt pas mal du tout. Mais une fois de plus, comme avec beaucoup de nos poulains préférés, il faut accepter qu’il grandisse, change et évolue vers d’autres univers. Le virage est ici relatif et ça nous va bien.
Donc l’objectivité nous fera dire que c’est du bon rock bien léché. Guitares qui ronflent et saturées à souhait, quelques belles folks aussi, des titres parfois courts et qui claquent, le tout écrit en 30 jours. Effectivement, cette urgence et ce refus très californien de se prendre la tête se racontent au fil de ces onze titres. Certains critiqueront le fait que l’influence des Black Keys époque pré-El Camino est aussi présente que sur Head In The Dirt, mais ces derniers étant quasi décédés aujourd’hui, c’est plutôt bon de retrouver leur son garage ici… L’atmosphère est sensuelle sur « Worship Song n°2″, un peu d’inquiétude sombre avec « Mexico », une teinte même disco (!) pour le final « Two Brothers », notre skateur mélange les ambiances et y prend visiblement du plaisir.
La voix d’El Khatib est un véritable atout, très reconnaissable et toujours aussi sexy. Et c’est donc là qu’arrive la partie où on manque d’objectivité. Hanni parle aux ovaires des filles donc un gimmick très 50’s, teinté d’une boucle électro forcément plus moderne, le tout accompagné d’une voix cassée qui nous chante « I’m chasing after you« , il n’en faut pas plus pour doucement lâcher prise… En live il nous a donné l’habitude de jouer peu sobre et très énervé, on espère bien le croiser sur les festivals de l’été pour s’assurer que rien n’a changé…