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Extramuros de Philippe Nicholson

Par Karine Simon @karine59630

Le 9 février 2015

Synopsis :

Quand les entreprises auront pris le pouvoir, de quel côté du mur serez-vous ?

Dans un monde confronté à de fortes chaleurs et à une pénurie d’électricité, des zones d’affaires se sont multipliées. Elles assurent le confort et la sécurité des employés de grandes sociétés, séparés par de hauts murs électrifiés du commun des mortels aux conditions de vie de plus en plus difficiles. Les zones d’affaires, s’accaparant énergie et richesse, sont vite devenues plus puissantes que les pays qui les accueillent. L’Espagne vient de leur céder une de ses régions pour y édifier le premier état-entreprise, Evergreen. Mais dans le monde, la révolte gronde et la résistance s’organise. Le jeune Max souhaite en faire partie. Il va être entraîné malgré lui dans un engrenage qui risque non seulement de bouleverser sa vie, mais de changer la face du monde.

Devant la menace d’un monde gouverné par les entreprises, chacun va devoir se positionner et se confronter à sa propre vision de la résistance. Philippe Nicholson signe le polar politique du XXIe siècle.

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- 352 pages -

Les premières lignes :

Même si tout le monde prétend le contraire, je prépare les meilleurs cafés de Marseille. Ma cafetière démarre dans un bruit d’enfer, elle menace d’exploser à tout moment, mais cela ne change rien : mon café est à tomber; il est fort, il sent bon. Le matin, avec le soleil la vue, la mer, il n’y a rien de mieux.

Mon avis :

Avant de se consacrer à l’écriture, Philippe Nicholson a été journaliste, équipier à bord de voiliers, chef d’entreprise… Extramuros est sont troisième roman qu’il publie aux Editions Kero. Il sort aujourd’hui en librairie.

Extramuros est une lecture à mille lieues de ce que je lis habituellement. Quand j’ai vu ce titre dans les prochaines parutions Kero, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai été intriguée. Alors oui, je l’ai demandé en partenariat, en espérant que mon instinct ne me tromperait pas.

Nous sommes dans un futur proche, aux alentours des années 2045. Les Etats n’ont pas vraiment réussi à se remettre des dernières crises financières, et ils ont commencé à emprunter de l’argent aux Entreprises. Le climat continue à se dérégler. La température continue de grimper. Peu à peu, les entreprises se sont développées en véritable zones d’affaires, créant des villes dans la ville. Elles se sont barricadées derrières des murs et des portails magnétiques. Elles assurent officiellement sécurité, travail, santé et richesses aux personnes qui y vivent. Mais, il y a un prix à côté de cela, en effet, les « zones » sont de plus en plus gourmandes en énergie. Il s’agit d’un monde qui va de plus en plus vite et qui n’hésite pas à piétiner les autres, ceux qui vivent à l’extérieur.

Bientôt le monde pourrait n’être plus qu’un désert de métal au milieu duquel surnageront les lacs artificiels des zones d’affaires, un monde sans âme, sans réalité, un par d’attractions cauchemardesques. Les zones sont d’avantage que de simples regroupements disposant de médecins, de flics, d’électricité et d confort à volonté; ce sont des villes vampires; elles sucent le sang de la Terre pour irriguer leurs besoins frénétiques. L’assèchement de la planète a commencé.

De l’autre côté des murs, il y a les villes désertées, abandonnées, et certains gens qui tentent de survivre avec les moyens du bord. C’est le retour en arrière, plus ou pas de réseaux de communications, des coupures d’électricité de plus en plus fréquentes, peu de médecins, et peu de travail.

Max vit en zone en Irlande avec sa mère. Son père lui vit à Marseille hors zone. Quand les Zones d’affaires envahissent toute une région de l’Espagne, Max décide de suivre un homme pour manifester. Mais cet homme joue un double jeu, et la vie de Max sera en danger. Nous suivrons alors les parents de Max qui vont tout faire pour retrouver leur fils.

Le livre prend alors l’allure d’un thriller politique et économique.

Je dois dire que j’ai beaucoup aimé ce livre. Le rythme est soutenu, l’écriture agréable. J’ai trouvé l’idée du scénario intéressante, car tout à fait plausible, même si j’espère de tout cœur que l’avenir du monde sera plus réjouissant. C’est un roman addictif, qui mêle habillement plusieurs histoires étroitement liées. Les personnages sont bien définis, certains sont vraiment détestable, ce sont de vrais méchants.

J’ai ressenti une petite déception sur la fin, car il m’a manqué quelque chose, je trouve qu’elle n’est pas complètement aboutie. Dommage.

En bref, je vous conseille vraiment ce roman qui apporte une réflexion intéressante sur l’avenir de notre planète. Si vous avez envie de découvrir un thriller à dimension politique et économique, alors vous savez ce qui vous reste à faire !

Je remercie chaleureusement les Editions Kero pour leur confiance.

Ce roman est disponible dès aujourd’hui chez votre libraire.



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