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Ross ´s list

Publié le 09 février 2015 par Pomdepin @pom2pin

La merveilleuse Blue Edel m’a envoyé le tag de la liste de Ross, le personnage de la série Friends. Ce tag fait fureur sur la blogosphère, mais si vous n’avez pas encore vu le principe, il s’agit de ça: dans un épisode, Ross fait une liste de cinq célébrités avec qui il serait autorisé à flirter si l’occasion se présentait. Et donc, il faut en faire de même pour ce tag.

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Ça fait plusieurs jours que j’hésite à répondre, pas parce que je n’étais pas ravie que Blue Edel pense à moi, au contraire, mais parce que je sens que je vais casser l’ambiance. Je me suis creusée la tête, vraiment, et je ne sais pas comment répondre. Déjà, j’imagine la tête de Marichéri… Quand j’ai fait part du problème à Blue Edel, elle m’a dit, en toute logique, qu’il pourrait écrire sa liste aussi…non mais, ça va pas, de lui donner des idées comme ça? Alors que quand une caissière lui fait un sourire, je mords! Il ne faut pas jouer avec mes nerfs, surtout que je suis épuisée par les nuits blanches à répétition, passées à essayer de trouver une réponse subtile à ce tag. Cela dit, Marichéri est pire que moi. C’est tout le problème, d’après ma soeur, on est tous les deux absolument impossibles à vivre, c’est une chance qu’on se soit rencontrés, parce que personne d’autre ne pourrait nous supporter.

Et ce qui me fait craquer, c’est l’humour…quand un acteur dit quelque chose de drôle, même en interview (je suis cynique), j’ai plus envie de rencontrer le scénariste qui a écrit la blague que l’acteur en question. Mon incapacité congénitale à fantasmer comme n’importe quelle fille normalement constituée ne date pas de Maricheri, j’ai toujours été comme ça. La mode Brad Pitt a commencé quand j’étais étudiante. Je me souviens d’être allée voir « légende d’automne », avec un troupeau de copines (un navet infâme avec Brad Pitt donc). Elles étaient en transe, alors que j’ai trouvé ça tellement nul que c’est la seule fois de ma vie où je me suis endormie au cinéma. Je ne sais pas pourquoi, mais Brad Pitt me fait penser à de la chair à saucisse pas cuite, et là, d’un coup, j’ai envie de vomir…ne me cachez rien, il faut que je consulte? Je suis passé à côté de tous les coups de coeur de ma génération, c’est désespèrant. Pendant que mes copines affichaient dans leur chambre des posters de Tom Cruise dans top gun (lui, il me rappelle une cafetière en fer blanc, comme celle dans la cuisine de ma grand mère, mais en petit), je me passionnais pour la littérature russe, de préférence quand tout finissait dans un bain de sang. Je suis une grande malade…Alors, j’ai un peu triché, voila les 5 héros imaginaires qui m’ont fait fantasmer, eux.

D’Artagnan, mon premier crush. Aaaah, j’avais 12 ans…j’ai adoré, jusqu’à ce que d’Artagnan tombe sottement amoureux de Constance Bonacieux, non pas parce que j’étais jalouse, mais parce que c’est une truffe qui n’arrête pas de se faire enlever bêtement, et de mourir sans réagir. Ma première déception, franchement, j’attendais mieux de D’Artagnan, pourquoi il est allé s’enticher d’une imbécile?

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France-voyage.com

Cyrano de Bergerac, c’est bien ce que je disais, peu importe le physique, ce qui compte c’est l’intelligence et l’humour!

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Summerplacetheatre.com

Rod Gordon (high fidelity, de Nick Hornby). D’accord c’est un vrai looser, et il est à baffer. Mais il est aussi très drôle.

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Mycupandchaucer.com

Jay Gastby (The Great Gastby de F. Scott-Fitzgerald), parce que bon, quand même, il faut lui reconnaître une certaine classe!

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Le prince Volkonsky de guerre et paix (il y a plusieurs orthographes en Français, selon les traducteurs). Il est merveilleux! Surtout quand on sait que Tolstoï s’est inspiré d’un vrai prince Volkonsky, son cousin. Et donc, je reconnais que lorsque étudiante, j’ai eu la possibilité de rencontrer un descendant de Andreï (je ne vois pas pourquoi je n’appellerais pas ce cher prince par son petit nom. Ce n’est pas parce que c’est un trésor de la littérature russe qu’il est prétentieux, je suis sûre que ça ne le dérange pas), un vrai prince Volkonsky en chair et en os, descendant donc aussi de Tolstoï, j’étais en transe, comme mes copines de l’époque avec Brad Pitt. J’attendais de le voir avec une impatience folle…et bien, ce prince Volkonsky (il avait une vingtaine d’années, comme moi) était petit, acnéique, rabougris, aimable comme un chihuahua enragé, et avait deux neurones en état de marche, dont un en grève pour protester contre ses conditions de travail.

Et après, on se demande pourquoi je suis contre les fantasmes!


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