Un quota de roaming au tarif local
C'est ce que propose le Conseil Européen à la place d'une abolition totale des frais d'itinérance au 15 décembre 2015. En conséquence, les consommateurs devront encore effectuer des appels internationaux vers la France depuis un pays de l'UE à un tarif élevé. La proposition de l'organisme n'est toutefois pas si désavantageuse qu'elle en a l'air. Elle inclut en effet une interdiction aux opérateurs de facturer les services accordés aux utilisateurs plus chers que les tarifs de gros maximum.
Il faut d'ailleurs le noter, il existe dans certains pays des opérateurs proposant une enveloppe ou un quota de roaming gratuit. Tel est le cas de Free Mobile permettant aux abonnés français avec son forfait de 19,99 euros de téléphoner en Tunisie ou ailleurs vers la France à un tarif réduit.
Opérateurs téléphoniques : Opposition nord/sud
Bon nombre d'opérateurs européens étaient farouchement opposés à une abolition du roaming. Comment accepter la suppression d'un service qui vous rapporte annuellement 4 milliards d'euros ? Depuis quelque temps cependant, on observe une différence de position entre ceux du sud et ceux du nord. Pour Orange, opérateur du sud, il serait injuste d'adopter une mesure entrainant une subvention par les pays du sud des appels des touristes des pays du nord. Il faut d'ailleurs le rappeler, depuis la baisse des tarifs de roaming a impacté les recettes des opérateurs français, Orange en particulier. Le dirigeant de l'opérateur, comme le conseil européen, voit donc comme solution de proposer aux utilisateurs des offres permettant d' appeler à l'étranger vers la France à des tarifs réduits, non pas une suppression totale de l'itinérance.