Charles Eloy
Propulse day 1
BYRON BAY
Tom, le chanteur-guitariste est très heureux, ce soir, je le comprends. C’est son anniversaire et son groupe BYRON BAY se retrouve sur la scène « Rotonde » du Botanique. Le groupe gantois a fait du chemin depuis qu’il a été finaliste des concours « Humo’s Rock Rally 2014 »
La ballade folk électronique « Do you wrong » débutant en « a cappella » s’écoute volontiers dans un endroit intimiste ou autour d’un feu de camp avant de passer une paisible nuit.
Le timbre du chant est sombre dans la chanson «Collide » à un tempo lent durant lequel l’accompagnement piano est omniprésent.
De belles harmonies vocales angéliques se joignent durant les chansons aux structures simples.
Le nom du groupe Byron Bay, également une ville en Australie près de l’Océan Pacifique. Ses longues plages attirent les surfeurs. La musique du groupe est largement puisée dans la collection de vinyles que la génération d’adolescents découvrent en fouillant les trésors cachés des parents et grands-parents dans les greniers (Beach Boys, Crosby, Stills, Nash et Young). Tout le répertoire est composé de mélodies collant à l’oreille, teintée de couleurs folk électroniques et chants polyphoniques.
Les musiciens nous réservent le meilleur en fin de concert en nous offrant « God only knows », leur premier single. Non, c’est n’est pas une reprise du groupe californien Beach Boys », mais leur propre composition. L’émotion de la soirée, Tom reprend une note en fin de la chanson.
Setlist : Do you wrong, Collide,Jesus, You, Girl in the war, God only knows
MAW/SITT//SII
MAW/SITT/SII sur scène est un groupe pas facile à appréhender à la première écoute par les éléments de musique expérimentale. Franka Zappa faisait également de la musique d’avant-garde avec des vocalistes comme Flo et Eddie. Flo et Eddie (The Turtles) sont connus pour un tube mondial ‘Happy together « en 1967, repris également par Jason Dovanan et autres vedettes de variété. Cette anecdote pour illustrer que des groupes de musique plus expérimentale ont introduit des éléments permettant d’atteindre un plus large public. Les compositions classiques refrain-couplet dans une partie d’un concert peuvent aider à accrocher le public, dont une partie a simplement envie de s’éclater. Le peu de fil conducteur, en ce qui me concerne, m’a fait traverser un labyrinthe de recherches musicales dans une ambiance post-rock alternatif avec des morceaux longs comme dans les seventies.
Sur scène, le batteur maintient bien le tempo et le chanteur me fait penser à Jimmy Somerville (Bronski Beat, The Communards) avec une voix qui va chercher des notes hautement perchées durant des incantations tribales qui remontent à la nuit des temps.
MAW//SITT//SII. Leur nom qui est difficile à prononcer. Wikidictionnaire vous aidera à la prononciation du mot MAW. Une musique qui vient des tripes si nous nous référons à l’étymologie du mot (estomac,…..)
ALASKA ALASKA
Alaska, Alaska n’est pas le premier groupe de Namur qui se présente sur scène. Restons dans le cadre de la musique, je ne me suis renseigné sur les possibilités de location d’autobus pour le transport des groupes, matériel et nombreux fans de Namur à Bruxelles.
Alaska Alaska a reporté le tremplin de L’Incrock et a été retenu pour la finale du concours Verdur en 2013 et a été en première partie des groupes Balthazar et Team Ghost au Botanique.
Les six musiciens soignent leur look : chaussures brunes claires, jeans « coupe slim » collés aux fesses. Le chanteur revendique leur origine « On est de Namur ». J’apprécie les Namurois dans les conversations. Aucune nécessité de répéter les phrases, leur manière de prononcer et articuler les mots nous laissent le temps de mémoriser leurs paroles.
Quelques nappes de synthé, des chœurs en guise d’intro et nous voilà partis pour un set chronométré
Le son est limpide comme les productions américaines de pop/rock « ambient », influencées par les années 70 avec des orchestrations bien construites prévisibles. L' influence de Arcade Fire, une formation américano-canadienne est présente.
« Alaskan winds » contient une mélodie bien construite avec la voix du chanteur qui reste dans un registre reflétant la monotonie de l’espace de territoire de l’Alaska.
Le rythme de « Waltz » est plus accéléré et donne envie de bouger les pieds.
« Nightingale’s creed » nous fait découvrir une atmosphère mélancolique, parfois répétitive dans d’autres morceaux.
Le nom du groupe provient d’une phrase de l’aventurier américain Christopher Johnson McCandless dont la vie est retracée dans le récit biographique «Into the wild » de Jon Krakauer, adapté au cinéma par Sean Penn.
Espérons que le groupe utilise son potentiel pour nous faire découvrir d’autres trésors dans l’immense espace musical.
Partie de setlist : Queen of hearts, Nightingale’s creed, Vices, Waltz, Alaskan winds