Chàir (selon Kathy Acker)
J’écris dans le vertige qui saisit ce qui déborde de langage et tente de s’échapper le traversant : l’abîme nommé fiction.
Qui tenait Corsets pour courtisables a tenu le contemplatif Sous la Main ce que j’emporterais pour faire Génuflexions je le porte à s’agenouiller. M’apporte au Chavirement étouffe mon Hopen Se Déploie comme un Muscle. Comestible mollusque bivalve. FLux s Ein illumine follement les prémices matériau vivant ressent ni Haine ni A. Figure s à go envisagent une clai plage re côte m odes d’efacement. Circuits entiers déliErrant en friction. Un visage frein é Bien-Tombé accélère les Sillons de Gyration comme-a la Suture de la Pensée comme-a la Très Éphémère Sécurité de la Peau. CUlifourchon alunit. A-Secret. Te salue. En-Bouche, Regina !
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005. Traduit de l’anglais par Jean-René Lassalle.
Flèsh (according to Kathy Acker)
I write in the dizziness that seizes that which is fed up with language and attempts to escape through it: the abyss named fiction.
Who held Girdles wooed held the contemplative To Hand that which I’d take for Genuflections I take to genuflecting. Takes me by the Keel-Over busts my Hopen Fans Out like a Muscle. Edible bivalve mollusc. EBb Reast lights the premises maddeningly live-matter feels no Hate no L. Go Figure s envisage a clea beach r coast m odes d’efacement. Entire circuits tRipping on friction. A face slow ed Right-Down revs the Grooves of Gyration comma the Stitching of Thought comma the Very Temporary Safety of Skin. AStride alights. L-Keeps. Hail. In-Mouth, Regina!
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005.
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Sur Face (extrait)
Une face rencontrée
à première vue n’est pas adorée
sadorée en-face faut exacerbe motifs de reconnaissance
Saffaisse rencontrée n’est pas
adorée en première
vue pourtant
syncope et provoque le visage
chargeRetourne su rface
Adorée est pulsation
Frisson face visage adore-adoré
Frissonne syncope sans visage sans face
pourtant quand adoré délice à ce profond absentement
pourtant quand non-adoré rend sans visage
Horreur aux absentés
Veu pa don-nœud
l’autre saisirait ici quelquepart p
pré-visible en surface, n, les autres sont diff,
c’en est une, tu sais, à strates
Aucun pt de surf
Contra dorant
très contraire
Portraiturer degrés d’une face d’apr degrés de proximité
effacer les degrés d’une face d’apr grés de résistance
Qnd on lui fait face, un pt de proximité
affiche un précaire équilibre de tranquillité
Soudain excité
Son battement vers son no-donen
vocab, douleur sonore
seulement ç
veuxdire breloque épou si a eu ce
plein-visage durant des jours
desserre matelassage
comme enmasque larguant
disparaîtr a k caravane de faces, poussière en part
iculesBeaucoup ador
ées s’agrègent en une
chute pour pétrir la douleur détachée
transvisagée du crâne
Montre ton épouse-face
Dans tienn
Gr ll grandit une grille ou végétative
molec démêle
un genre vénéré sonnant comme
ce Fondu en une
Dissemblable en vraisemblable
Et la semblance des mouches
Dissemblable en vraisemblable
Invraisemblable pour
invraisemblable
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005. Traduit de l’anglais par Jean-René Lassalle
About Face (extrait)
A face encountered
at first sight is not adored
tadored aface must exacerbates motifs of recognition
Saffaisse encountered is not
adored at first
sight yet
syncopates provokes face
loadTurn abou tface
Adored is a pulse
Shudder face face adored adored
Shudder syncopate faceless faceless
yet when adored delight at this profound absenting
yet when unadored makes faceless
Horror at the absented
Don wan don noeud
another would have it here inaway f
foreseeable at surface, n, the others are diff,
this is a, you know, layers
No pt of surf
Unlika doring
most unlike
Portray degrees of face acc to degrees of nearness
remove degrees of face acc to de grees of resistance
Whn faced a pt of nearness
strikes a precarious balance of stillness
Then arousal
Its to beat at to nodonen
vocab, pain sound
only thi
Imean jool s bri if had that
face-up for days
loosens padding
like amask dropsout
fall away a k caravan of faces, dust part
iclesMany ador
ed gather in one
fall to knead pain detached
likefaced from skull
Show your face-bride
In yr!
Gr d grows a grid or plant-like
molec unravels
type revered asound like
that Gone in one
Unlike made unlikely
And the likeness of flies
Unlike made likely
Unlikely kept
unlikely
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005.
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Via (extrait)
1.
Au long de notre voyage de vie, mi-chemin,
je me retrouvai dans une sombre forêt
où la route droite ne s’étendait plus
(Dale, 1996)
2.
Au médian de notre voyage de vie
Je me trouvai égaré dans une sombre forêt
Car le droit sentier avait disparu.
(Creagh et Hollander, 1989)
3.
AU MILIEU accompli de notre tribulation de vie,
Alors me manqua la voie correcte, dans un bois noir de nuit
Peinant, je me trouvai.
(Musgrave, 1893)
4.
Au mi-lieu de cette route que devons parcourir,
Je me trouvai obscurci dans une grande forêt,
Hébété, je savais que j’avais perdu la voie.
(Sisson, 1980)
5.
Au milieu de ce voyage de notre vie
Je m’éveillai ému dans un bois sans soleil
Car je m’étais écarté de l’étroit chemin
(Zappulla, 1998)
6.
AU MILIEU de notre voyage de vie, dans un bois,
Hors du droit chemin je me trouvai égaré.
(Heaney, 1993)
7.
Au milieu du périple de notre vie
je me retrouvai dans cette forêt obscure,
à des kilomètres de la bonne route.
(Ellis, 1994)
8.
Au mitan durant le voyage de notre vie,
Je me trouvai en un bois sinistre,
Pour la raison que la voie directe était perdue.
(Pollock, 1854)
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005. Traduit de l’anglais par Jean-René Lassalle
Via (extrait)
1.
Along the journey of our life half way
I found myself again in a dark wood
wherein the straight road no longer lay
(Dale, 1996)
2.
At the midpoint in the journey of our life
I found myself astray in a dark wood
For the straight path had vanished.
(Creagh and Hollander, 1989)
3.
HALF over the wayfaring of our life,
Since missed the right way, through a night-dark wood
Struggling, I found myself.
(Musgrave, 1893)
4.
Half way along the road we have to go,
I found myself obscured in a great forest,
Bewildered, and I knew I had lost the way.
(Sisson, 1980)
5.
Halfway along the journey of our life
I woke in wonder in a sunless wood
For I had wandered from the narrow way
(Zappulla, 1989)
6.
HALFWAY on our life’s journey, in a wood,
From the right path I found myself astray.
(Heaney, 1993)
7.
Halfway through our trek in life
I found myself in this dark wood,
miles away from the right road.
(Ellis, 1994)
8.
Half-way upon the journey of our life,
I found myself within a gloomy wood,
By reason that the path direct was lost.
(Pollock, 1854)
Extrait de : Caroline Bergvall : Fig, Salt 2005.
[présentation, choix, traductions inédites de Jean-René Lassalle]
bio-bibliographie de Caroline Bergvall