Dix ans avant Une Merveilleuse histoire du temps, Benedict Cumberbatch chaussait les brogues vernies d'un Stephen Hawking tout juste doctorant, déjà confronté aux tourments de la maladie de Charcot.
Téléfilm britannique réalisé par Philip Martin pour BBC Two, Hawking retrace les jeunes années du célèbre physicien, alors qu'il planchait sur la réalité du Big Bang et des trous noirs.
Intelligemment structuré, le biopic fait le choix judicieux de se concentrer sur les deux parties les plus intéressantes de la vie du cosmologue : la maladie et la recherche. Avec un tel sujet, il aurait été confortable de sombrer dans le pathos lié à la dégénérescence prématurée d'un brillant étudiant dans la force de l'âge. Pourtant, Philip Martin parvient habilement à s'extraire du sentimentalisme larmoyant, faisant de la maladie un facteur d'avancée de la recherche.
On apprécie également la faculté de vulgarisation avec laquelle Hawking offre une belle leçon de physique, jamais pompeuse, très peu verbeuse, ne perdant furtivement le spectateur qu'au détour de quelques boutades que seuls les cerveaux les plus avisés seront en mesure de comprendre.
Hawking est sorti le 4 février en DVD.