Le président vénézuélien Nicolas Maduro a rejeté samedi un nouveau
"complot" du gouvernement américain qui a l'intention d'utiliser la
Charte démocratique interaméricaine de l'Organisation des Etats
américains (OEA) pour justifier une intervention étrangère dans son
pays.
Dans un discours télévisé, M. Maduro a exhorté le président
américain Barack Obama à rectifier cette attitude contre son
administration et a demandé à ce que la souveraineté du Venezuela soit
respectée.
"Je rejette un document de la stratégie de sécurité nationale du
gouvernement américain car il s'agit d'un texte interventionniste", a
expliqué M. Maduro.
Selon lui, le rapport présenté samedi par M. Obama indique que
Washington soutiendrait "les citoyens de pays où l'exercice de la
démocratie est en danger, comme au Venezuela".
"Je lance un appel d'urgence aux gouvernements latino-américains
pour obtenir du soutien pour le Venezuela et je rejette ce nouveau
complot des Etats-Unis contre notre démocratie", a révélé M. Maduro.
La Charte démocratique interaméricaine est un instrument adopté en
2001 par une majorité de dirigeants de droite de pays de l'OEA pour
soutenir une intervention à Caracas.
Le président vénézuélien a déclaré que dans quelques jours, il
enverra une lettre au président américain pour exprimer la position
"indépendante" de son gouvernement et s'attaquer aux "propos
perturbants" tenus récemment par M. Obama.
"Je demande le respect du président Obama pour notre nation et notre gouvernement", a-t-il martelé.
Il a en outre appelé le peuple vénézuélien à "continuer de déjouer
les complots" et a averti l'opposition locale que son gouvernement ne
permettrait aucune forme de violence dans ce pays d'Amérique du Sud.
"L'Amérique latine n'est plus l'arrière-cour des Etats-Unis et le
Venezuela n'est plus sa colonie pétrolière", a déclaré M. Maduro.
Lundi prochain à Montevideo, la capitale de l'Uruguay, le Conseil
des ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations d'Amérique
du Sud se réunira pour discuter des récentes sanctions imposées par
Washington à l'encontre de responsables vénézuéliens.
Source : cri.cn