MARILYN MANSON – The pale emperor (2015)

Publié le 08 février 2015 par Papasfritas69

De qui parle-t-on ? :

Chanteur et musicien Américain, actif depuis 1989, de son vrai nom Brian Hugh Warner.

De quoi parle-t-on ? :

Marilyn Manson en a fini avec le Metal indus et le Glam rock grand guignol qui de toute façon ne faisaient plus recette, il revient aux racines du rock (ou du Hard-rock) avec ce Blues-rock racé et direct, très eighties et très Américain.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le bonhomme s’est un peu assagi mais l’album contient tout de même son lot de brulots propres à nous entrainer dans un Headbanging furieux.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

L’approche est clairement plus grand public, certains refrains risquent de nous coller à la peau pendant un bon moment. 

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Même si les fans originels risquent de le maudire pour cette trahison, des titres comme Third day of a seven day binge ou The devil beneath my feet attirent facilement l’oreille des non initiés.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Attention tout de même à la migraine en cas d’écoute prolongé, surtout sous un casque audio.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

Marilyn Manson délaisse le grand barnum du rock gothique pour s’atteler à un Blues-rock des plus convaincants. Avec le temps l’iconographie pittoresque indissociable de son personnage est rentrée dans le rang, banalisée même, le transformant en une sorte de Beetlejuice ou de Grinch, clowns méchants et ridicules mais adorés du public.  

Suppôt de Satan pour certains ou adorateur de serial-killer pour d’autres, l’Américain nous avait habitué, de part ses accointances avec Trent Reznor, à son Metal Industriel, apanage de quelques initiés. Ce nouvel opus moins « extrême » va brouiller l’image déjà contrastée de l’artiste dans l’esprit des fans les plus hardcore. Pour ceux, par contre, qui apprécient tout simplement le rock, The pale emperor est un putain de bon album. Les deux premiers titres restent dans un registre plutôt Hard-rock, avec Third day of a seven day binge, tube imparable, l’artiste entre dans une nouvelle ère, celle qui le mènera aux sommets des charts. Les autres morceaux suivent cette même voie royale et sont dimensionnés pour raisonner haut et fort dans les stades du monde entier. Autre bonne nouvelle, le chant de l’empereur pâle, autrefois d’outre-tombe, s’est mué en un ronronnement rocailleux et chaud qui accompagne à merveille ce Blues-rock dynamique.

Si les frasques du passé et le look improbable du natif de l’Ohio peuvent parfois nous mettre mal à l’aise et nous détourner de son chemin, il faut tout de même reconnaître que sous cet habillage pathétique se cache un génie, certes maléfique et diabolique, du songwriting rock.