M.Renzi et le
gouvernement grec annonceraient-ils le renouveau de l’Europe ? Le
premier ministre et le ministre des finances grecs font le tour des capitales
du continent. Leur style, détendu et créatif, a quelque chose de rafraîchissant
(après celui, mesquin et constipé, des politiques traditionnels). Ils apportent
des idées neuves, pas idiotes. Ils ont redonné de la fierté à la Grèce. Et les
Espagnols rêvent de les imiter. L’Europe du Sud, tout en prétendant suivre la
ligne Merkel, caresse l’espoir qu’ils soient l’hirondelle qui dégèle la
rigueur. Quant à la BCE, certes elle tient la Grèce entre ses mains, mais sans
légitimité démocratique peut-on éjecter une démocratie de la zone euro ?
M.Renzi s’est attelé à des travaux d’Hercule :
rationaliser la démocratie italienne. Il vient de réussir un exploit :
faire élire son président.
A l’opposé, l’Allemagne
donne une désagréable image de repli sur soi. Droite et gauche s’unissent dans
le refus. Euro, immigrants et surtout, cela pourrait surprendre, Amérique. En France, la laïcité est en question.
Et si elle avait été instrumentalisée en outil de domination ?
Délicate Ukraine. L’armée ukrainienne n’a aucune chance face
à la russe. Peut-on l’armer sans déclencher une dangereuse escalade ? L’Allemagne
et B.Obama pensent non, le nouveau ministre de la défense et les Républicains américains,
oui.
Le fermier anglais,
jadis le plus productif au monde, est maintenant en queue de peloton. Parmi les
causes de ce retard, il semble qu’il y ait surtout le désengagement de
l’Etat (Mme Thatcher ?). « Les
instituts de recherche publique britanniques ont été liquidés dans les années
80. » Et la terre est devenue un « hot market » pour spéculateur.
Le Japon ne parvient
ni à reconstruire une vie pour les victimes du tsunami et de l’accident
nucléaire, ni à démanteler la centrale nucléaire de Fukushima. Ce n’est pas une
question d’argent, mais de dysfonctionnement du système. Goulots d’étranglement.
(Corruption ?... Au passage, je note ce que coûte un accident nucléaire :
« 71.000 réfugiés nucléaires »,
plus démantèlement et nettoyage : peut-être plus de 400md€, sur une
quarantaine d’années !)
En brûlant un pilote jordanien, l’Etat Islamique a fait une erreur de relations publiques. Il recule
en Iraq, mais l’Etat de non droit syrien pourrait lui fournir un asile durable.
D’autant que les candidats au djihad continuent à affluer.
M.Netanyahou joue des puissantes amitiés que compte Israël
aux USA pour ennuyer M.Obama. Ce n’est probablement pas judicieux.
La pollution en Inde
est effrayante. Elle ferait 1,6m de morts par an. En cause une croissance
propulsée par une technologie d’un autre temps. Voitures (pourtant seulement 5%
de la population est équipée) et usines. Il va falloir moderniser et penser
transports en commun… En termes de pollution, ça ne va pas fort, non plus, en
Chine. Mais on y a pris des mesures, à la Chinoise : la situation doit s’améliorer
radicalement, quitte à sacrifier l’emploi et la croissance.
Le numérique n’a pas encore disrupté la traduction, mais
pourrait bien disrupter le traducteur. Façon Uber. L’Amérique devient le plus gros exportateur mondial de pétrole. C’est bon pour ses affaires, et mauvais pour celles de ses adversaires.
Economie mondiale : l’enlisement ? Les Etats continuent à accumuler des dettes à grande vitesse. Pourquoi ? Pas de croissance, démographie en recul. Et surtout : « comme n'importe quel médicament de confort, après quelques temps on ne peut plus se passer de la dette » ?)Tout le monde faisant face aux mêmes circonstances, pas possible d’exporter ses malheurs chez le voisin. Les banques centrales essaient, toutefois. Les taux de change sont partis pour fluctuer. D'où graves difficultés pour les pays endettés en monnaies étrangères. D’autant que les marchés financiers font sauter toutes les tentatives d’arrimage d’une monnaie à une autre. (Le montant des échanges de devises représente plus de cent fois celui du commerce mondial…) Petit succès, tout de même, les Etats se sont mis, avec une efficacité
inconcevable il y a peu, à traquer les riches qui échappent à l’impôt, partout
où ils se cachent.
Pourquoi se rase-t-on ?
(Et surtout, pourquoi les femmes s’épilent-elles ?) La culture contre la
nature. Autre effet de la culture, américaine cette fois : le fonds activiste. Il lui suffit d'acquérir une petite partie du capital d'une grande entreprise pour lui dicter ses volontés. En effet, les autres investisseurs sont soit passifs, soit des spéculateurs attirés par une affaire fumante. L'existence de tels fonds forcerait le dirigeant à demeurer sur ses gardes. Mais leur avenir est compromis : ils sont devenus trop gros pour le marché. Et seuls les USA leur sont propices.