The 100 // Saison 2. Episode 11. Coup de Grâce.
Bien évidemment que The 100 est loin d’être une série parfaite mais cet épisode symbolise à mon sens tout ce qu’elle a tenté de mettre en oeuvre. Clarke est l’héroïne naturelle de The 100 comme j’ai pu le dire pour l’épisode précédent. Je pourrais encore le dire pour cet épisode, et probablement pour les suivants à venir. Pourquoi ? En grande partie car elle sait mener les troupes et surtout tenir tête à sa mère. La façon dont elle tient tête à cette dernière à l’issue de l’épisode était aussi surprenant que jouissif. On sent que Clarke s’émancipe et cela fait plaisir à voir. C’est différent de ce que l’on avait pu voir auparavant. Le système pré-établi est en train de s’écrouler petit à petit et Clarke prend alors la place qui lui revient de droit. Mais Abby n’a pas envie d’abandonner sa place car elle pense que c’est comme ça qu’elle peut sauver sa fille. Mine de rien, c’est assez amusant de voir que The 100 peut se renouveler de la sorte. La série parvient ici à faire tout ce dont elle s’était retenue auparavant. La saison prend ici un sens complètement différent alors que Bellamy progresse à Mount Weather avec Maya et que Clarke est attaquée. Clarke n’a plus peur de rien depuis ce qu’elle a vécu au début de la saison. Depuis ce qu’elle sait sur Mount Weather et depuis qu’elle en a fait une sorte de vendetta personnelle, j’ai envie de la voir bouillonner.
Et cet épisode nous offrir une petite partie de ce que The 100 a probablement prévu pour Clarke sur la durée. Car le but n’est pas de montrer qu’elle est une boule de nerfs que sa mère ne peut pas contrôler, ce serait beaucoup trop facile et surtout inintéressant. Non, The 100 préfère prendre son temps et c’est quelque chose d’assez remarquable. Cet épisode se devait également de répondre à une question : quelle parce donner à Clarke. Elle s’est donnée une place elle-même, elle a aussi une place qui lui revient de droit par rapport à tout ce que The 100 a pu faire jusqu’à présent mais il est encore difficile de savoir où est-ce que la série va réellement. Du coup, je trouve que cela fonctionne tout simplement très bien car tout le monde, en dehors de ceux qui viennent de l’Art et qui ont débarqué sur Terre en cours de route, voit en Clarke un leader. C’est elle qui est en charge de tout le monde mais ceux qui viennent de l’Ark, représentant l’autorité, ont encore énormément de mal à le croire. Cependant, j’apprécie que The 100 ait pris son temps avant de réellement donner sa place à Clarke. Car cela a toujours été un sous-texte que tout le monde avait certes décodé mais qui n’avait pas encore été explicité.
Je trouve donc remarquable de voir que la série parvient à faire des choses brillantes une fois de plus avec ce qu’elle a entre les mains. Car cet épisode maîtrise justement tout ce que The 100 a pu mettre en oeuvre depuis le début de la saison. Mount Weather permet donc de jouer le rôle d’accessoire là dedans afin de mettre en valeur Clarke et les conflits qui règnent autour d’elle. Elle prend des positions, des décisions, mais fait face aux autres sans trop de problèmes. Elle veut être la leader ? Elle l’est, naturellement bien sûr, mais aussi efficacement. La série cherche à préparer la guerre qui arrivera incessamment sous peu. Il y a donc de l’action, des faces à faces qui se veulent menaçant et l’on a un aperçu des préparatifs des deux côtés. On sent cependant que l’équipe de Clarke est la plus entraînée (mais avec tout ce que l’on nous laisse supposer là dessus, je parie que l’on n’en a pas fini avec les morts). The 100 pose également la question de la place des Grounders (avec qui on a passé les deux épisodes précédents lors de négociations assez houleuses). Finalement, cet épisode met en avant une fois de plus Clarke, réclamant pour la première fois le pouvoir et parvenant à prendre des décisions sans problèmes.
Note : 9/10. En bref, un épisode assez complexe dans sa gestion de l’autorité et de la hiérarchie. C’est excellent du début à la fin, on ne peut qu’en redemander.