Un film de Manu Payet et Rodolphe Lauga (2014 - France) avec Manu Payet, Anaïs Demoustier, Emmanuelle Chiqri, Philippe Duquesne
Décevant, malgré les critiques positives...
L'histoire : Ben vit avec Juliette; ils doivent se marier très prochainement et préparent la noce. Mais Ben retrouve soudainement l'amour de son adolescence qui, à l'époque, ne le calculait même pas, comme on dit aujourd'hui. Mais là, elle le trouve charmant et comme il oublie de lui dire qu'il est fiancé, de tendres liens commencent à se nouer...
Mon avis : Une comédie française... dès le début, ça fait peur, hein ? Mais il me semblait me souvenir que les critiques avaient été conquises, alors fallait tenter. Et puis hier soir, après une journée riche en émotions avec de vieux potes, il me fallait un petit truc tranquillou...
M'ouais. Ben c'est pas terrible. Je pensais qu'il s'agissait d'une comédie romantique, mais non ; ce genre sous-entend une différence infranchissable entre les deux futurs tourtereaux, le but du film étant de les réunir, avec un poil de suspense et beaucoup d'humour. Ici, ce n'est pas ça. Nous avons un garçon sur le point de se marier, qui mène parallèlement un mini-adultère. Un truc éculé. Et même pas drôle. Plutôt pitoyable, et tiré par les cheveux. A la fin, on n'est pas du tout ému parce que la décision finale du garçon n'est vraiment pas convaincante. D'abord, on n'est pas vraiment sûr qu'il choisisse sa fiancée officielle par amour, la passion n'est pas flagrante. On dirait presque un mariage de raison, parce qu'il ne peut pas se dédire, et puis parce qu'elle est bien sympa. Et, du même coup, on se dit qu'il est un gros salaud d'avoir joué avec les sentiments de l'autre fille. Un sale type, quoi. Oui, bon, d'accord, j'ai spoilé. Mais on s'en fout, sur ce genre de navet, non ?
En fait, les gags me laissaient mal à l'aise, à cause de cette situation pas cool. Si on nous avait présenté une fiancée hyper chiante, casse-bonbon, on aurait pu comprendre que Ben ait des doutes... Mais elle est charmante, la môme ! Douce, jolie, gentille, amoureuse, futée... Non ça ne va pas. Ou alors si l'autre était une bombe, genre Scarlett, entreprenante et allumeuse, là aussi, on aurait pu lui pardonner une petite pulsion. Mais non, elle aussi, elle est adorable, jolie, sympa...
Heureusement, il y a le beau-père (Philippe Duquesne), complètement à la masse, qui m'a fait rire. A noter aussi, quelques petites facéties de réalisation, genre danse de rue façon Bollywood... sympa, mais trop rares et donc saugrenues.
Alors pourquoi donc avais-je le souvenir que la critique était bonne ? Voyons voir.
Bon, c'est pas si enthousiaste que ça. Mais ce n'est pas féroce non plus. Etonnant.
Les fans : "Une comédie romantique bon enfant, autour d'une génération qui se cherche... tout en cherchant sa moitié." (Le Figaroscope ; non, ce n'est pas une comédie romantique ! qu'y a-t-il de romantique à tromper sa femme ?) ; "un courant d'air frais qui réveille et fait un bien fou." (Première ; pas senti d'air frais... peut-être étais-je trop emmitouflée dans ma couverture doudou) ; "Pour son premier film, Manu Payet vise dans le mille. Sa romcom ne révolutionne pas le cinéma français, mais elle le rend joli." (Cinéma Teaser ; mais bon sang, ce n'est pas ROMANTIQUE !).
Les déçus (y en a pas tant que ça, en voici un) : "Les blagues ne font pas rire, les séquences émotion sont à pleurer, la promenade dans un Paris de carton lassante et le guide mauvais." (Le Monde). Et vlan, attrape ça et mets ton mouchoir par dessus.
Les spectateurs ont été attirés par le Prix reçu à l'Alpe d'Huez, 330 000 entrées, mais leurs critiques sont perplexes, exprimant souvent une grande déception.
Manu Payet aurait-il le "ticket" ?
Vu sur Allociné : "Le réalisateur est un cinéphile de la première heure et déclare s'imprégner de la pâte Apatow, mais aussi des univers de Cédric Klapisch ou encore de Claude Sautet." Ah ben tu m'étonnes que ça paraisse foutraque ! Pas facile de marier ces univers à l'opposé les uns des autres !