Quand Pauline S. m’a conseillé ce livre en m’écrivant « c’est le livre pour toi », je ne pouvais pas tellement aller contre son avis. Bon, aujourd’hui, je fais moins ma fierotte puisqu’il faut en parler et que… je n’ai pas aimé.
Dur, dur de donner un avis négatif et pourtant nécessaire ! On n’est pas là pour mentir.
Pourtant l’histoire donnait envie, la couverture aussi, le résumé fleurait bon l’histoire réaliste comme j’aime. Bref, j’aurais pu aimer ce livre.
Alice est la propriétaire de l’Eden, institut de beauté où plusieurs femmes d’une même famille se rendent pour un moment de détente ou de confidence. Sœur, cousine, mère ou fille, elles ont toutes une bonne raison de passer entre les mains de la jeune femme qui écoute avec patience et sans jugement.
A chaque début de chapitre, une brève présentation faite par Alice de la femme dont on va avoir le point de vue puis le ressenti, les émotions, les troubles causés par le passé et par un secret qui pèse lourd sur toutes ces vies. Chacune à leur manière, elles diront comment un événement, le même pour toutes, a eu des conséquences sur leur vie et leur identité.
L’intrigue dévoile ce qui se cache sous le vernis, pour peu qu’on gratte doucement.
Eve, une des femmes de la famille s’est suicidée il y a voilà quelques années laissant un petit garçon d’onze ans suite à la mort de son mari dans un accident. Une lettre a été laissée par la femme mais personne ne sait ce qu’elle contient réellement. Entre fantasme et mystère, l’histoire de cette lignée va s’écrire avec ce tragique accident sur les consciences et les coeurs…
Un texte dans lequel je me suis laissée aller dès le début mais qui n’a pas su capter mes émotions jusqu’au bout.
Les bribes de vie, les bouts d’existence se lisent avec un certain plaisir, le style est tel qu’on se laisse prendre au jeu certes mais l’histoire ressemble certainement trop à la mienne pour que j’ai pu m’évader ou mieux m’identifier.
Pourtant, l’effet presque « miroir » aurait pu fonctionner.
Cependant, les rapports femme-femme d’une même famille voire plus d’une même fratrie ne m’ont pas touchée. Pas envie peut-être aussi que cette lecture ait une incidence sur moi. Trop de femmes, trop de soeurs, de non-dits qui parfois étouffent et laissent peu de place à la franchise et la simplicité.
Peut-être pour toutes ces raisons n’ai-je pas accroché ? Qui sait ? Ce qui est sûr, c’est qu’une fois de plus, la littérature prouve que l’amour ou le dépit pour un texte vient… de l’intérieur.
Les hommes meurent, les femmes vieillissent, Isabelle Desesquelles, Belfond, 2014