Lecture
chez Malavika Klein
La reine Choudala
extrait du Yoga Vasishtha
8 rue Bichat
75010
Dimanche 8 février
à 19 h
Réservation obligatoire
0142404097
Alain Porte par baglistv
"C’est par un absolu renoncement à tout
Que tout s’obtient.
En effet, le renoncement absolu est souveraineté totale.
Tu as renoncé à ton royaume,
A ton épouse, à tes richesses, à tes amis,
Tu es venu dans un ermitage, si loin de ton propre pays.
Seulement, dans ce renoncement à tout, il t’est resté
L’idée d’un Moi, d’un ego…
Ce n’est qu’en renonçant simplement à cette idée
Que le monde atteint à la plénitude
Toi, tu t ‘es noyé dans des spéculations –
Renoncer à ceci, ne pas renoncer à cela -
Et tu es comme un ciel voilé de nuages.
Celui qui garde en lui, ne serait-ce qu’une pensée,
D’où viendrait pour lui le renoncement ?
Un arbre soumis au tournoiement du vent,
Comment pourrait-il rester immobile ?
Ce qui pèse, c’est ce qui est pensé, dit-on,
Et ce qui est pensé a un autre nom : les idées.
Tant que les idées font rage,
Comment peut-on dire qu’on a renoncé à la pensée ?
Quand la pensée est en proie aux idées,
Comment parvenir au pur renoncement à toute chose ?
Mais toi, dans le complet renoncement à toute chose,
Tu as simplement oublié la conscience de ton ego.
C’est seulement quand cette conscience-là a déserté le cœur
Que le monde atteint à sa plénitude.
Toi, avec l’idée de renoncer à ceci, de ne pas renoncer à cela,
Tu es comme un ciel voilé de nuages.
Tu as regardé la verroterie de l’ascèse avec l’œil de ton intellect ;
Et c’est ainsi que ton regard illusoire sur l’ascèse
A fait surgir la souffrance.
Tu t’es focalisé sur le renoncement à tout, sans l’obtenir,
Tu as quitté le carcan d’un royaume pour les affres de la forêt.
Les soucis engendrés par le froid, le vent, la chaleur
Sont à double tranchant.
Quand on n’en est pas conscient, vivre dans la forêt
Est pire que la servitude."
Traduction Alain Porte