Campagne américaine: Hillary et ses pensées morbides...

Publié le 28 mai 2008 par Josst



Je commence à regretter le fait d'avoir ôté de ma page de garde ce joli petit drapeau U.S. qui en plus de vous diriger vers la "très" âpre 
course à la maison blanche, finissait par participer activement de la fréquentation du blog en captant via Google, d'improbables xylophiles à qui la bannière étoilée manquait certainement à leur collection.
Bref vous l'aurez compris, par ce regret qui n'en ai pas vraiment un ( après tout je peux remédier au problème de l'absence du drapeau en deux trois cliques...) , je voulais revenir sur un récent épisode de la course à l'investiture démocrate.

Dans cette guerre à demi ouverte ou les mots fusent tels d'assassins projectiles, il en est parfois qui vous touchent et assènent à votre esprit une formidable claque. Une baffe en somme,  poussant l'audace jusqu'à marquer votre visage et celui de millions d'autres individus de l'empreinte de l'incompréhension.
Vendredi dernier ( 23/05), alors que Sébastien Tellier n'avait pas encore fait ses preuves sur la scène de l'Eurovision ( il ne les fit d'ailleurs pas par la suite...), Hillary Clinton se voyait poser cette question:
" Etes-vous toujours déterminée à poursuivre la course à l'investiture démocrate en dépit de l'avance irrattrapable d'Obama?" ( 
Sioux Falls Argus Leader )
Ni une ni deux, profitant certainement d'une absence partielle de discernement seule capable de justifier cette bévue langagière , Hillary se lança:
"...Mon mari n'était pas assuré d'obtenir l'investiture en 1992 jusqu'à ce qu'il remporte la primaire de Californie à la mi-juin n'est-ce pas? Et nous nous souvenons tous que Bob Kennedy a été assassiné en juin" ( Précisons de rappeler cette année 1968).

Un dérapage verbal qui, bien que sans doute irréfléchi, sous tend  une féroce volonté de la part d'Hillary Clinton, de poursuivre le marathon engagé contre Barack Obama.

Relayées par internet et par quelques blogueurs aux oreilles attentives, ces déclarations interviennent dans un contexte particulier, à un moment ou  des rumeurs circulent dans l'entourage de Bill Clinton sur l'éventualité qu'aurait Hillary Clinton de se contenter  d'une vice présidence en attendant mieux,  compte tenu des risques actuels justifiés qui pèsent sur l'homme qui pourrait bien devenir le premier président noir des Etats-Unis.



+ Les déclarations d'Hillary.





>Quand la Fox réitère l'exploit...

Lorsque la loi des séries ne s'applique pas aux crash d'avions, celle-ci a trop souvent tendance à s'inviter dans les écarts langagiers et les lapsus maladroits à la limite de l'audible.
Alors que la véritable campagne entre les démocrates et les républicains dans l'accession au trône de l'empire américain n'est pas encore engagée, la très partiale chaîne républicaine prend un malin plaisir à relayer les luttes intestines des démocrates en campagne. Alors lorsque tombe une déclaration aussi puissament chargée de sous entendus, on hésite pas une seconde, on reprend l'affaire et puis on se livre à l'exercice de la répétition soutenu par un certain enthousiasme.

Alors que Liz Trotta, éditorialiste de la Fox est interrogée sur les paroles malheureuses d'Hillary, un nom vient soudain se glisser en lieu et place de celui d'Obama...
" Certains l'interprète comme une suggestion que quelqu'un puisse battre Ossama..."
Alors que le journaliste de la Fox signale à l'éditorialiste son lapsus, celle-ci se reprend puis finit par déclarer:
"Obama, enfin... les deux si nous le pouvions!"
Des mots, des paroles qui restent ainsi mais qui, dans ce dernier cas ou bien dans celui de Clinton demeurent symptomatiques d'une Amérique qui sous ses devants fraternels et égalitaires ne parvient pas à digérer les maux d'une époque ou la ségrégation raciale n'était autre qu'institutionnalisée.



+ Les déclarations de Liz Trotta.