Après ceux de France et des États-Unis, le président du Forum des chefs d’entreprise, M. Ali Haddad, a reçu, hier, MM. Michele Giacomelli, et Polanco Alejandro, respectivement ambassadeurs d’Italie, et d’Espagne.
Des entrevues qui s’inscrivent dans le cadre d’un agenda entamé par une série de rencontres avec les ministres des différents départements, et qui portent essentiellement sur les voies et moyens de relancer l’appareil de production national, à travers le renforcement du rôle de l’entreprise, et du partenariat public/privé et national/étranger. La démarche du FCE a également pour objectif de discuter avec les représentants diplomates étrangers, notamment ceux dont les pays sont plus présents dans la sphère économique nationale, les opportunités d’intensifier les investissements dans des secteurs classés prioritaires dans le plan de développement retenu par le gouvernement, en particulier, l’industrie qui exige une certaine expertise. Avec la partie italienne, dont les relations sont «très denses et très fortes», il a été question de revoir les relations économiques sur la base d’une nouvelle vision basée sur la délocalisation et le transfert d’expertise. Il s’agira de développer un partenariat qui permette à notre économie de bénéficier de l’apport du savoir-faire italien. L’ambassadeur d’Italie, M. Michele Giacomelli a déclaré, à l’issue de la rencontre que, les discussions ont concerné «plusieurs secteurs dont lesquels l’Italie peut apporter son expertise pour développer le tissu de la PME/PMI et créer de nouvelles opportunités pour travailler ensemble». Il citera, entre autres, le BTP, l’agroalimentaire et la mécanique. Aussi, l’ambassadeur a fait part d’une «volonté partagée a d’aller de l’avant et de dynamiser les relations économiques. A propos de la règle 51/49, il précisera qu’il s’agit d’une règle «décidée par le gouvernement algérien» et que, par conséquent, «nous respectons», de même que, «les entreprises italiennes doivent s’y adapter». Le président du FCE, a, pour sa part, exprimé toute sa «reconnaissance pour les Italiens pour le soutien apporté à l’Algérie durant les années difficiles». «Les entreprises italiennes sont les seules qui sont restées durant les années 92-95 à réaliser avec nous», dira M. Ali Haddad. Et d’ajouter que, l’ambassadeur italien a pris conscience de la nouvelle méthode de travail en Algérie, à savoir, passer d’importateur à producteur». Concernant l’ordre du jour de la rencontre, M. Ali Haddad a déclaré que, les deux parties ont ciblé plusieurs secteurs à développer et où les entreprises italiennes viendront s’y installer, notamment l’automobile, l’agroalimentaire et l’agriculture. Le président du FCE a également déclaré qu’il s’est entendu avec l’ambassadeur d’Italie, sur la possibilité de créer 4 ou 5 pôles industriels, soit 250 entreprises entre algériennes et italiennes par pôle, et à partir desquels émergeront d’autres activités. Aussi, a-t-il affirmé que, les Italiens «veulent leur part dans le développement du pays», et qu’il ne faisait pas de différence entre les secteurs public et privé. L’ambassadeur d’Espagne, a, pour sa part mis en avant l’intérêt de son pays pour des partenariats avec des entreprises algériennes dans les secteurs du bâtiment où les Espagnols peuvent y apporter leur expertise, mais également, dans le tourisme et l’agroalimentaire, entre autres secteurs. Dans sa lancée, M. Polanco Alejandro a indiqué que 60.000 Algériens sont installés en Espagne et que l’ambassade d’Espagne a enregistré 100.000 demandeurs de visas, soit 5.000 à Alger et autant au niveau d’Oran. Le président du FCE qui soulignera la qualité des relations politiques et économiques entre les deux pays, a fait ressortir cette nécessité de construire des partenariats dans des secteurs qui intéressent l’Algérie dans le cadre de la nouvelle vision économique qui préconise le développement d’activités productives et le transfert de savoir-faire. Aussi, a-t-il plaidé pour la délocalisation d’activités dans le cadre de cette démarche.
D. Akila
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/72884