Harbinger est une série imaginée au début des années ’90 par Jim Shooter, l’ancien rédacteur en chef de Marvel, et David Lapham chez Valiant Comics. Après un passage par les jeux vidéo et plusieurs années de silence, la série est relancée en 2012 par Joshua Dysart (Soldat inconnu) et Khari Evans. Ce troisième tome reprend les épisodes #11 à #14 de ce reboot, ainsi que l’épisode #0.
Après un premier volet qui servait à mettre en place cet univers qui a tout d’une relecture plus mature des X-Men, tout en permettant de découvrir le potentiel de Peter Stanchek, et un second tome qui servait à constituer une équipe de renégats capables d’affronter l’empire de Toyo Harada, cette suite se déroule en parallèle du crossover Harbinger Wars.
L’épisode #0 revient tout d’abord sur l’enfance de Toyo Harada et la découverte de ses pouvoirs suite au largage de la bombe sur Hiroshima. Un retour en arrière qui permet de découvrir l’instant où sa vie a basculé, ainsi que l’ascension fulgurante du futur leader de « Harbinger », la fondation secrète regroupant d’autres personnes aux dons similaires.
La suite revient à la continuité du récit et invite donc à suivre les pas de la bande de renégats constituée par Peter. Kris Hathaway, Faith Herbert, alias Zephyr, la flamboyante Charlène Dupre et l’impressionnant Torkelson se rendent à Las Vegas afin de sauver d’autres enfants psiotiques et doivent y affronter le redoutable Bloodshot, la machine de guerre de Rising Spirit Sécurities.
En donnant beaucoup de profondeur aux membres de l’équipe de Peter lors du tome précédent, l’auteur avait déjà démontré son envie de produire bien plus qu’un remake des X-Men. Lors de cette suite, il nous en apprend beaucoup plus sur le passé de Harada, ainsi que sur les liens qui le lient à l’organisation Rising Spirit Securities. Ces révélations contribuent à enrichir l’univers imaginé par l’auteur et permettent également de mieux comprendre au milieu de quel pétrin nos amis se sont fourrés.
Le seul point négatif de cette saga demeure le graphisme. Si la qualité des dessins n’est pas en cause, c’est surtout le nombre de dessinateurs présents sur la série qui est à déplorer et cela, malgré l’effort visible pour garder un maximum de cohérence et d’harmonie au niveau du graphisme.