Rencontre avec les Brigitte !

Publié le 05 février 2015 par Urbangirl @urbangirlco

Il y a quelques temps, nous vous présentions le nouvel album des Brigitte, A bouche que veux-tu. Alors que le duo au look hippie chic attaque sa tournée, Urbangirl a eu la chance d’échanger avec les chanteuses et compositrices Sylvie et Aurélie !

Parlez-nous de la naissance de ce duo sulfureusement glamour qu’est Brigitte…

Aurélie : Notre rencontre a été assez simple puisqu’on était voisine ! On avait pleins d’amis en commun. D’ailleurs, on se rendait souvent au concert de l’une et de l’autre car on s’appréciait beaucoup. Alors un jour, on s’est décidé à se réunir !

Dès qu’on a commencé à écrire ensemble, ça a était un vrai plaisir, car on partageait vraiment l’intime de l’une et de l’autre. Brigitte repose avant tout sur notre profonde amitié.

Dans ce nouvel album, vous jouez beaucoup sur la gémellité, vos voix ne font plus qu’une. Pourquoi ce choix ?

Sylvie : Après le premier album, on cherchait beaucoup à nous comparer, avec « la brune et la blonde ». On voulait donc casser le cliché que nous pouvions devenir de nous mêmes en devenant des doubles. C’était amusant de brouiller les pistes. On a aussi choisi la gémellité car c’est très graphique et parce que ça représente notre amitié : même si on n’a pas de vraie ressemblance physique, on a toujours des points communs.

Mais ce n’est pas pour autant qu’on continuera à jouer cette carte dans nos prochains albums…

Quel est votre artiste favori ?

Aurélie et Sylvie : Il y en a trop. On n’a pas un artiste favori, on en a au moins 1000 !

« Nos influences sont musicales mais aussi cinématographiques »…

 
 
Lorsque vous avez composé A bouche que veux-tu, de quoi vous êtes vous inspirée ou de qui ?

Aurélie : Tellement de choses nous ont inspirées ! Nos mères, ce qu’on aimait… on pensait aussi à toutes les chansons qui nous ont fait danser pendant notre dernière tournée. On a beaucoup de références différentes dans cet album : de la musique africaine, du punk de la fin des années 70-80, du disco, du reggae. On n’a jamais voulu appartenir à un genre, on ne veut pas d’étiquette. D’ailleurs, nos influences sont musicales mais aussi très cinématographiques.

Votre premier album Et vous tu m’aimes ?, fut un véritable succès, notamment grâce à sa fraîcheur, à son romantisme et à sa touche féminine. A la sortie de votre dernier opus, vous n’étiez pas trop sous pression ?

Sylvie : On ne s’est pas vraiment occupé de savoir ce que voulait ou attendait le public. On voulait être fière et se retrouver dans cet album, mais surtout prendre plaisir à écrire. On ne peut pas travailler avec la pression, c’est contre-productif. On s’est donc retrouvée à la maison pour discuter et fusionner comme pour le premier album. On avait besoin de notre intimité !

A-t-il coulé de source pour vous ?

Aurélie : Ni plus simple, ni plus difficile que le premier. C’était formidable et excitant, une toute nouvelle histoire ! On a eu des moments jubilatoires, on a ri et on a pleuré en l’écrivant, comme pour notre disque précédent. On est peut-être allée plus vite, car on se connaissait plus. On est un duo de femmes qui s’aiment et qui se sont choisies pour partager leur passion.

Dans A bouche que veux-tu, on ressent un sentiment de réconciliation. Comme un duo plus rêveur…

Sylvie : Pour notre premier album, le climat de création était plus celui du combat. On avait envie de s’en sortir, de relever la tête et d’être fortes, comme avec le titre La vengeance d’une louve. Aujourd’hui, on est plus apaisées, on a envie de profiter de l’amour et des plaisirs simples de la vie !

Que préférez-vous : scène ou écriture ?

Sylvie : On aime les deux ! C’est comme les pâtes et la pizza, on ne peut pas choisir.

Ce sont deux activités complètement différentes. Pendant l’écriture, on est toutes les deux, comme des ermites. Alors que la scène, c’est l’interprétation de nos chansons devant des centaines, des milliers de personnes ! C’est du partage, des rencontres… On ne sait jamais comment les gens vont prendre nos chansons mais pendant la scène, on le voit. Lors des dédicaces et photos aussi.

C’est incroyable de passer de l’un à l’autre et c’est ce qui fait la jubilation de notre métier.

Quelles sont les phrases qui reviennent le plus souvent lors des rencontres avec vos fans ?

Aurélie : Très souvent les gens nous disent qu’ils sont émus par nos chansons. On a pas mal de fans qui nous disent qu’il y a quelque chose dans nos titres qui les libère, c’est assez impressionnant !

Que conseilleriez-vous à de nouveaux artistes qui se lancent ?

Aurélie : Il n’y a pas vraiment de recette pour assurer le succès de la création d’un album, chacun fonctionne à sa manière. Ce qui est le plus important, c’est d’être honnête dans sa démarche artistique, d’être dans sa vérité, sa réalité.

Martin Scorsese disait à ses élèves : « N’ayez pas la tentation du flingue, racontez vos vies, votre réalité dans vos premiers films, c’est la où vous serez le plus touchant. Même si vous avez l’impression que votre vie est banale, ce qui est important et magnifique, c’est votre réalité » .

Je pense que le seul conseil est de ne pas en donner, car il faut être soi-même et raconter la vérité sans avoir peur.

« On ressemble un peu à un vieux couple ! »

En quoi êtes-vous complémentaires, quelles sont vos particularités ?

Sylvie et Aurélie : On est un peu comme un couple. On discute tout le temps, on s’offre des choses… On est très complémentaires ! D’un côté, on ressemble un peu à un vieux couple ! Des fois on n’a pas besoin de se parler pour savoir ce que pense l’autre, même sur scène on y arrive !

 
 

Pourriez-vous vous qualifier de duo fusionnel sur scène et dans la vie quotidienne ?

Aurélie et Sylvie : Oui, parce qu’on travaille beaucoup ensemble. Et même quand on ne travaille pas, on a souvent tendance à être ensemble. On a toujours des choses à se raconter.

Quelles sont les rêves d’artistes qu’il vous reste à réaliser ?

Aurélie : Chaque album est un nouveau rêve, on l’envisage à chaque fois comme si tout allait se terminer après. A chaque nouveau disque, c’est extraordinaire.
 
 

 

Pour finir, notre traditionnelle question piège : quel est votre péché mignon (à part la pizza et les pâtes) ?

Sylvie et Aurélie : C’est difficile de choisir, on est très gourmande ! D’ailleurs on voulait même ouvrir un restaurant si notre musique ne marchait pas. Mais sinon, on a un copain à nous, Jean-François Piège, qui cuisine extrêmement bien et tout ce qu’il fait c’est notre petit péché mignon.

Et à Lyon, on aime aussi beaucoup Le Bouchon des Filles !

Toute l’équipe d’UrbanGirl remercie les Brigitte pour cet échange pétillant ! Le groupe est actuellement en tournée dans toute la France, réservez-vite vos places !