Envie d’un petit tour d’horizon du cinéma de 1945 à 1995 ? J’ai le livre qu’il vous faut ! Le Cinéma de ma jeunesse, cinéphiles de notre temps de Laurent Chollet, un livre que j’ai pris un immense plaisir à découvrir et à feuilleter encore et encore.Un livre richement illustré de documents d’époque, nombreuses photos couleur et noir et blanc, reproductions de documents, d’articles, de couvertures de journaux et bien entendu d’affiches de films.
J’ai notamment apprécié les zooms sur des revues qui ont compté dans le monde du cinéma comme L’écran français, Les Cahiers du cinéma, Positif, Midi-Minuit Fantastique, Ciné-Revue (que je dévorais gamin), Starfix ou Première.
On a aussi une rapide présentation de l’âge d’or hollywoodien avant un aperçu du cinéma pendant l’Occupation puis à la Libération.
Quelques artistes emblématiques sont mis en avant comme Humphrey Bogart, Laurel & Hardy, Les Marx Brothers, de Funès, Gabin, Bardot, Delon, Belmondo, Eastwood et beaucoup d’autres mais aussi à des films marquants tels que La Fureur de vivre, Les Tontons flingueurs, James Bond, Angélique, Star Wars ou Indiana Jones.
L’auteur s’attarde sur des genres et des courants comme le western, le film de cape et d’épée, le péplum, le film d’horreur (une double page sur la Hammer Film, maison de production britannique cultissime) ou encore la Nouvelle vague.
On trouve aussi des éclairages sur d’autres sujets liés au genre comme les cinémas itinérants, les cinémas de quartier, les ciné-clubs, le cinéma amateur, le doublage, le cinémascope, les débuts du cinéma en relief, les vidéos-clubs, le cinéma d’Art & Essai ou l’émission culte La Dernière Séance.
Bien sûr, impossible d’être exhaustif dans ce genre de livres mais le survol est vraiment intéressant et enrichissant sans être pointu et pontifiant donc idéal pour qui cherche avant tout à se distraire tout en apprenant quelques trucs comme c’était le cas pour moi.
Si je devais formuler un seul bémol, ce serait concernant les quelques, trop nombreux, mots qui manquent ici où là, en plein milieu des phrases ; c'est toujours un peu dommage...
J’en termine avec cette citation que j’adore, elle est de l’historien du cinéma que les habitués du Cinéma de Minuit connaissent bien, Patrick Brion :
« Quand j'entends dire que l'on va voir un "vieux film", cela m'agace ! Dit-on que l'on va voir de "vieux tableaux" quand on visite le Louvre ou Orsay ? »
"Le fantôme d'Henri Langlois fait toujours peu aux ambitieux, aux traitres et aux médiocres, observe Noël Simsolo. La raison en est simple. Comme son ami Cocteau, il faisait de l'exception une règle et transformait le principe de collection en pierre philosophale. Pour lui, sauver des films n'était pas suffisant. Il voulait que le merveilleux venin coule dans les veines des futurs cinéastes. Plus qu'un passeur, c'était un mage."
"Juste avant sa mort survenue en 1961, Gary Cooper a reçu un Oscar spécial "pour son incarnation d'un modèle américain connu dans le monde entier". Il était pourtant...d'origine britannique par son père ! Mais ses jeunes années passées dans un ranch du Montana en ont fait le cow-boy idéal."
""Après huit verres de whisky, je suis en pleine possession de mes facultés" aimait à répéter Humphrey Bogart. Ses déclarations confortent le mythe.
Flic ou voyou, "Bogie", c'est d'abord une allure... et un éternel rictus sarcastique.
Bogart s'impose comme un modèle aux yeux de nombreux adolescents. L'image de l'homme dur et viril."
"Le Beau Serge, et Les Cousins de Claude Chabrol, Les 400 coups de François Truffaut, A bout de Souffle de Jean-Luc Godard...
Les cinéastes-cinéphiles de la Nouvelle Vague s'inscrivent dès leurs premières armes dans l'histoire du cinéma."
Hors CollectionISBN 978 2 258 08989 1174 pages 201229€
Jeu de briques
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