Le cinéaste Roman Polanski transpose son propre film au Théâtre Mogador.
La comédie musicale, tirée du film de Roman Polanski Le Bal des vampires (1967), est à Paris. Le réalisateur, qui signe la mise en scène, a conservé la trame de son long-métrage fantastique et parodique.
Persuadé que les vampires existent, le professeur Abronsius (David Alexis vieilli à souhait) consacre tout son temps à la traque de cette espèce effrayante. Cet excentrique qui ne jure que par la logique et la science tient à prouver l’existence des suceurs de sang. Il part en Transylvanie accompagné par son fidèle et pleutre assistant, le jeune Alfred, à la recherche des vampires. Ce scientifique farfelu finit par arriver dans un petit village qui semble être un nid de vampires. Dans la taverne, des gousses d’ail ornent les murs. Les habitants n’osent répondre à ses questions et semblent terrifiés par une étrange présence. Alfred s’éprend de Sarah, la fille de l’aubergiste. Elle-même est sur le point de céder aux avances du terrible comte Von Krolock qui l’a enlevée. Abronsius et Alfred, transi d’amour devant la belle jeune fille, partent à sa recherche. Elle est retenue au château du comte von Krolock. Mais leur étonnement est à son comble lorsqu’ils sont reçus avec amabilité dans la luxueuse demeure. Là, les vampires préparent leur bal annuel. Les deux compères ne sont pas au bout de leurs surprises…
Produit par le géant européen de la comédie musicale, le groupe néerlandais Stage Entertainment (La Belle et la Bête, Le Roi Lion …), ce spectacle bénéficie de costumes chatoyants. Mais ce sont surtout ses décors spectaculaires qui marquent. La chaumière tourne sur elle-même, le cimetière avec ses nombreux cercueils se renverse: ces décors changent en quelques secondes sous nos yeux. Le château où se donne le fameux bal des vampires est reconstitué en 3D. L’auberge au toit de chaume, la crypte et les forêts de sapins courbés sous la tempête restituent avec magie l’atmosphère des Carpates. On s’y croit d’emblée. La chorégraphie de Dennis Callahan est enlevée et pleine d’énergie. Les artistes, entre 30 et 40, réalisent des prouesses vocales et scéniques. Dans une mise en scène resserrée, ils habitent parfaitement le plateau. Roman Polanski s’amuse et, parfois, amuse. Le fils du comte Von Krolock traîne, il a du «temps à tuer». L’aubergiste qui se transforme en vampire juif promet de devenir végétarien. Même pas peur!
Cette comédie musicale est actuellement à l’affiche au Théâtre Mogador, 25 rue de Mogador (Paris IXe). Tél.:01 53 33 45 30 ou baldesvampires.fr. Durée: 2h40 entracte compris. De 25 à 105€.
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